Citation :
i.e. l'idée d'une boucle de rétroaction me parait assez séduisante : ces comportements négatifs (préexistants) sont rendus plus visibles par les RS, ce qui pourrait avoir une influence sur la teneur des propos des gens en général (plus d'agressivité, moins de rationalité) à cause de mécanismes comme l'effet de meute, l'impression de légitimité, la création d'énormes biais pour ceux qui font des RS une source d'information à part entière (directement ou indirectement par l'intermédiaire de leurs autres sources elles-mêmes biaisées directement ou indirectement)...
Je suis assez d'accord avec ça et je suis pas entièrement d'accord avec Darkent mais juste sur un aspect du problème qu'il a, je crois, peut-être négligé (sauf si j'ai lu un peu vite).
Les réseaux sociaux ont des algorithmes particuliers, conçus pour augmenter le temps des utilisateurs et utilisatrices sur le réseau. Il prend en compte tout un tas de donnée, notamment, le taux d'engagement, c'est à dire, si les gens participent, comment et à quelle intensité dans les échanges. Sur MV par exemple, ce serait la différente les utilisateurs qui postent pas, les utilisateurs qui postent et les utilisateurs qui postent tout le temps.
Il se trouve que ce qui nous pousse à l'engagement, c'est les contenus ultras similaires à nous et
ceux à l'autre bout du continuum (moral, éthique, politique, culturel...). Cela a, depuis plusieurs années, créer un sentiment "clanique" autour de NOS idées, et une virulence toujours plus forte contre ceux à l'autre bout du continuum (les modérés étant invisibilités par l'algorithme).
Je soupçonne ce phénomène d'avoir augmenté la violence des échanges en ligne et par effet de bord, la société IRL aussi.