@Darkent>
Citation :
Je vais essayer de te retrouver ça avec des sources sérieuses mais juste à la vollée comme ça, cet article en parle
Ok je vois à quoi tu fais référence.
Là c'est une question de savoir de quelle efficacité on parle. Il y a énormément de confusion sur ce dont on parle quand on parle d'efficacité. Il y a la notion d'échelle: collective ou individuelle, de quelle protection il s'agit: contre l'hospitalisation, la réanimation, la mort, les formes graves, les covids longs, la saturation du système de soin, etc.
Dans la source que tu cites ce dont il est question est en fait aussi abordé dans l'étude que je donnais en source. C'est la question de l'immunité hétérologue et homologue. Dans l'étude ils ont aussi trouvé que l'immunité homologue est plus forte que l'immunité hétérologue d'une manière générale.
En langage compréhensible, ça veut dire qu'un variant donné offre une meilleure immunité contre une réinfection par ce variant ou un qui est proche (au niveau antigènique) et une moins bonne immunité contre ceux qui sont éloignés.
L'étude trouvait aussi que cette tendance est plus marquée avec Delta.
Je rappelle que là on est que dans le domaine des anticorps neutralisants, et que la quantité d'anticorps joue aussi un rôle.
En effet si les anticorps sont moins efficaces contre un variant différent, alors en multipliant la quantité de ces anticorps moins efficace, on peut compenser cette perte de leur efficacité.
Et c'est une des raisons pour la 3ème dose de vaccin pour faire face à omicron (une des autres raisons c'est que la quantité d'anticorps diminue avec le temps).
Citation :
Tu penses qu'on pourrais tenir la même cadence avec le rythme de parution des variants du Sras-Cov-2 ?
Là dessus mon opinion ne vaut rien, je n'ai pas la compétence pour répondre.
Mais ce que j'ai pu lire des gens qui sont dans le métier, modifier les vaccins ARNm pour les adapter aux nouveaux variant c'est trivial (j'ai moins lu sur les autres mais c'est possible aussi et sans que ça soit long ou coûteux), les mécanismes d'autorisation de mise sur le marché permettent de les valider rapidement (sur le modèle du vaccin contre la grippe) et l'adaptation des lignes de production se fait dans un délai assez court (pour les ARNm, pour les autres je n'ai rien lu sur ce point).
De mémoire on parle d'un délai de plusieurs semaines à quelques mois pour que ça soit disponible.
Est-ce que ça permettrait de prendre de vitesse un variant qui se propage très vite comme omicron, probablement pas, en tout cas pas à l'échelle globale mais peut-être dans certaines zones. Là où est appliqué une politique ferme de suppression du virus et de limitation de sa circulation certainement que oui, donc en France sous Macron clairement non.
Mais tu soulèves un excellent point. Il est impératif que les pays riches cessent de s'accaparer toutes les doses disponibles et que tous les pays aient accès à la vaccination. Et ça c'est un vrai problème. J'attends de voir ce que ça donne avec les vaccins cubains.
D'un coté je suis bien content de faire partie des privilégiés nés au bon endroit et d'avoir accès à la vaccination, mais en même temps je suis écoeuré de la situation pour les pays qui n'ont pas ces privilèges de dominants exploiteurs, en plus c'est une stratégie contre productive parce que ça rallonge la durée de la crise sanitaire et ça augmente les risques de vagues à cause de nouveaux variants.
Et c'est sans parler du fait que chez nous (et dans d'autres pays riches) la vaccination sert de béquille à une politique de laissez circuler le virus qui elle aussi aggrave les choses et augmente les risques.