Les deux frères Bogdanov viennent de mourir du COVID19.
Ils n'étaient pas vaccinés.
Luc Ferry a écrit :
«Grichka, comme Igor, n’était pas antivax. Il était antivax pour lui-même. Je lui disais que c’était grotesque. Qu’ils étaient fous!»
«Étant très sportifs, sans un gramme de graisse, ils croyaient que le vaccin était plus dangereux que le virus. Ils ne tombaient jamais malades. Même leur menton, ce n’est pas une maladie. C’était juste du botox, ils me l’ont dit. Sauf qu’à 72 ans, le système immunitaire n’est plus aussi performant qu’avant.»
On peut être donc des figures de la vulgarisation scientifique et être débile au point de penser qu'à 72 ans si on ne tombe jamais malade on a aucune chance de crever du COVID-19.
Malgré tout ce que répètent les médecins, les scientifiques et les professionnels de milieux hospitalier.
Cela renforce évidemment ce que je dis et répète depuis le début de cette crise : Miser sur la responsabilité individuelle du peuple est une connerie. Les individus ne pensent qu'à eux, qu'à leur confort, ils se réfèrent qu'à leur réalité et à ce qu'ils voient au bout de leur nez.
Il faut donc pour cela activer des leviers de coercitions, de contraintes et de restrictions pour que les français agissent dans leur intérêt collectif.
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UPDATE OMICRON
La vague épidémique du variant Omicron s'annonce très spéciale. Elle pourrait même être un tournant dans l'épidémie.
C'est un variant hyper contagieux. Sur une échelle de la contagiosité allant de 1 à 10, la souche historique est à 1, le variant Delta est à 3 et la variant Omicron est à 10.
Il semblerait cependant que les contaminés Omicron aient moins de problèmes niveau hospitalisations :
Trois études, menées à Londres, Édimbourg et en Afrique du Sud, tendent à montrer que le variant Omicron serait plus contagieux mais entraînerait un risque d'hospitalisation moins important que le variant Delta.
Les résultats de l'étude suggèrent que les individus positifs au variant Omicron ont, en moyenne, un risque réduit de 20 à 25 % de se rendre à l'hôpital et un risque réduit d'environ de 40 à 45 % de subir une hospitalisation entraînant un séjour d'une nuit ou plus, par rapport aux personnes contaminées par le variant Delta. La durée moyenne de séjour à l'hôpital serait également plus courte en cas d'infection au variant Omicron qu'au variant Delta.
Une étude menée par l'université d'Édimbourg en Écosse s'est également penchée sur la gravité du variant Omicron et l'efficacité des vaccins pour s'en protéger. Se basant sur les admissions à l'hôpital, les résultats suggèrent qu'Omicron est associé à une réduction de deux tiers du risque d'hospitalisation pour Covid-19 par rapport à Delta. En effet, si le variant Omicron avait un impact équivalent en termes de soins, les chercheurs tablaient sur l'hospitalisation de 47 personnes quand elles n'étaient finalement que 15 au 19 décembre.
La même étude suggère que la troisième dose/rappel de vaccination offre une protection supplémentaire substantielle contre le risque de Covid-19 symptomatique pour Omicron.
Parallèlement, une troisième étude a été réalisée à partir de données autour des contaminations au variant Omicron en Afrique du Sud. Ses résultats préliminaires indiquent notamment que le risque d'être hospitalisé et/ou de faire une forme grave de la maladie sont 70 à 80% moins important lorsqu'une personne est contaminée au variant Omicron par rapport au variant Delta.
Au
Royaume-Uni, on observe un pic de contamination conséquent du à l'arrivée du variant Omicron (
Lien), il s'agit du plus gros pic de contamination observé depuis le début de la pandémie.
On remarque que, malgré une palpitation des admissions COVID à l'hopital (
Source), on est sur un rapport largement moins élevé du nombre de patients COVID admis et du nombre de morts (
Lien), par rapport aux autres vagues épidémiques.
Le nombre de mort ne suit pas du tout, il reste quasi inchangé.
En
Afrique du Sud, d'où provient le variant Omicron, la vague épidémique a fait plusieurs cas mais le nombre de morts a à peine frémis. (
Source).
Beaucoup essayent de relativiser en disant que le pays a une moyenne d'âge plus jeune, mais cette moyenne d'âge plus jeune n'a pas empêché les autres vagues épidémiques d'occasionner d'importants chiffres de mortalité.
On parle également d'un pays dont le taux de vaccination est très faible : 32 % (
Source).
Donc malgré un taux de vaccination très faible et une vague de contamination particulièrement sévère, le taux d'hospitalisation n'a pas vraiment suivi (
Source).
Voilà donc quelques éléments encourageants pour la suite.
Il faut cependant être prudent car, statistiquement, un virus nettement plus contagieux mais moins virulent peut tout de même, mathématiquement, amener autant de malades à hospitaliser qu'actuellement.
En tout cas pour l'instant les professionnels de milieux hospitaliers remarquent que les malades COVID19 sont en très grande majorité des patients Delta. Peu d'Omicron.
Si le variant Omicron est ultra contagieux et contamine toute la France (ou presque) cet hiver sans occasionner trop d'hospitalisations, on pourra alors bénéficier d'une immunité collective intéressante pour la suite de l'épidémie.
Alain Fischer le dit : « Il est possible qu'Omicron marque le début d'une évolution vers des variants moins sévères » (
Source).
Citation :
Quel est le degré de protection conféré par la troisième dose face à Omicron ?
Le rappel permet de réduire de 70-75 % le risque d'infection. On n'a pas encore de données très précises sur la protection contre le risque de formes graves, mais on peut penser qu'elle atteint 90 %. N'oublions pas cependant que Delta est encore là, qu'il est plus agressif, et que la protection vaccinale est encore supérieure face à ce variant, quand on cumule le rappel avec la primo-vaccination. [...]
Il est possible qu'Omicron marque le début d'une évolution vers des variants moins sévères. Alors, l'histoire nous mettra progressivement à l'abri.
Nous avons espéré il y a quelques mois que le coronavirus se trouvait dans un cul-de-sac évolutif ; Omicron a douché nos espoirs en prenant des embranchements différents et en combinant une multiplicité de mutations. On ne peut prédire que le virus a épuisé toutes ses capacités de mutations. Néanmoins, si la sélection du virus continue à se faire par une meilleure transmission, il n'est pas exclu qu'on soit au premier stade d'une évolution vers des formes moins sévères.
On croise les doigts.
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Quelques statistiques intéressantes :
* Pour 1 million de personnes non vacciné de 20 ans et plus,
182.07 ont été admises en soins critiques.
* Pour 1 million de personnes vacciné de plus de 6 mois et avec rappel de 20 ans et plus,
4.82 sont en réanimation.
* Pour 1 million de personnes vacciné de moins de 6 mois et sans rappel de 20 ans et plus,
10.42 sont en réanimation.
* Pour 1 million de personnes vaccinés de plus de 6 mois sans rappel de 20 ans et plus,
22.64 sont en réanimation.
(Source : Application
Tous Anti-Covid)
Ceci alors qu'il y'a en France 78 % de vaccinés double dose.
Les non-vaccinés sont en faible pourcentage de population pourtant ils concernent la majorité des patients en lit de réanimation.