Betrayers & dark things
écrit par Maxime Conjard


      Personne ne bougea, l’étau se resserrait, peu à peu les compagnons furent encerclés par les Golgaris...



Si l’un d’eux bougeait, cette personne était pour ainsi dire morte. Elle serait immédiatement abattue... par ses compagnons, car elle se désignait comme LE traître, ils le savaient tous,
particulièrement le félon qui imaginait un moyen d’échapper, en ce moment même, à la colère des autres.

Halasko ruminait de sombres pensées, quand une immense douleur le saisit, celle-ci provenait de sa nuque, il tomba à genoux, un coup eut raison de son état de conscience et il sombra dans les méandres ténébreux du Coma ethyli... (Non on n’est pas sur le oik).

Lorsqu’il se réveilla, une odeur nauséabonde lui saisit les narines. Son crâne douloureux et ses muscles contrits l’empêchaient de faire tout mouvement. Résigné, il resta allongé. Pendant qu’il observait la pièce qui était sa prison, il entendit alors les cris lointains de la torture qu’infligeaient les Golgaris à leurs prisonniers, probablement l’un des compagnons du mage. A cette pensée, une fureur noire l’envahit, non conscient de sa paralysie, une terrible douleur lui rappela sa condition, il était prisonnier de l’une des plus viles et malfaisantes guildes de Ravnica.
Se remémorant les antiques sorts jadis appris, il essaya de forcer la porte de la cellule. Cela s’avéra impossible, un sort d’anti magie était érigé tout autour de sa cellule, mais celle-ci semblait néanmoins vétuste.

A défaut d’utiliser la magie, il pourrait utiliser sa force physique et son ingéniosité.
S’affairant, il fit travailler ses méninges, la solution paraissait insoluble, et pourtant elle devait bien exister, et chose bizarre (bizarre, vous avez dit bizarre ?), sa concentration semblait impossible a fixer. Une profonde frustration s’empara d’Halasko, qui sans souffrir, se leva et se mit à cogner contre la porte...

Cette action n’eut d’autre effet que de lui briser une partie de l’avant bras et de lui démettre l’épaule, qu’il remit, d’un mouvement calculé mais douloureux, en place.

La douleur précédemment oubliée lui revint, il tomba à genoux.

C’est alors que, dans un grand fracas, la porte de sa cellule s’ouvrit.
Une masse floue fut projetée dans la pièce, elle tomba mollement sur le sol.
C’était la carcasse informe d’Umn, il était couvert de coupures, signe qu’il avait été torturé.
Ses yeux étaient clos, sa respiration saccadée, son pouls faible, mais son état pourtant stable, comme si son cerveau l’avait plongé dans une sorte de coma anti-souffrance. (l’alcool fait oublier parait-il ?)
Quelques instants plus tard, Halasko sombrait lui aussi.

Au réveil, Umn vit devant lui, à travers le voile du sommeil, la silhouette du magicien.
Sa bouche parvint à former un bruit qui demandait ou ils se trouvaient. Un grognement rauque lui répondit, se redressant de toute sa hauteur, Umn réitéra sa phrase, cette fois ci la réponse fut beaucoup plus nette.

- Prisonniers de ces fils de chiennes...

Le samouraï était frustré de s’être fait berné de cette façon. Il voulait à tout prix sortir de ce lieu morbide et rétablir son honneur entaché. Dès son réveil, il essaya d’échafauder un plan pour s’échapper, ses pensées allèrent tout d’abord vers la porte, elle était en un alliage indéterminable, mais apparemment pas inoxydable, on remarquait des taches rouges de la rouille, qui apparaissaient ponctuellement ça et là, un espoir naquit dans le cerveau du prisonnier. Il pourrait peut être venir a bout de la résistance de la porte, son idée, il l’abandonna bien vite a la vue de l’épaisseur de celle-ci, 3 pieds de large, autant essayer de faire changer d’avis un nain.



La dégonder était aussi impossible car les gonds étaient hérissés de pointes qui sentaient le poison. Après ce premier échec, il ne se débouta pas pour autant, il y avait de la lumière dans la cellule, et qui dit lumière dit ouverture. Il la repéra rapidement, elle se situait a environ 6 pieds au dessus du sol, l’autre coté de l’ouverture semblait protéger par une grille inexpugnable. Après des heures de réflexion, il mit cette option de coté.

Il lui serait impossible de grimper si haut, sur un mur lisse, dans l’état ou il était.
Perdu dans ses pensées, il se rendit néanmoins compte que la lumière baissait, la nuit tombait.
Un sommeil réparateur lui ferait le plus grand bien, après avoir grogner deux ou trois paroles inaudibles à Halasko, il s’endormit.

Ses rêves portèrent encore une fois ses pensées vers un plan d’évasion, des cauchemars où il finissait toujours pas échouer, l’étau du désespoir se resserrant peu à peu, il était seul, aucune aide, aucune compassion, aucun espoir de sortie, que d’être libre devint une obsession impossible à concrétiser...
La folie s’immisça peu à peu dans son esprit, jamais il ne pourrait sortir vivant de cette sordide prison. Il finirait emmuré, de quoi rendre claustrophobe n’importe qui y pensait.

Un horrible bruit le tira de son sommeil, une terrible secousse se produisit, se relevant rapidement, il regarda tout autour de lui et analysa la situation, la porte était déformée, il pourrait avec l’aide du magicien la déplacer. Il eut alors un haut le cœur, le magicien avait un gigantesque bloc de la cellule qui lui était tombé dessus, le coupant en deux, deux parties parfaitement symétriques.

Avec un rugissement de colère, il se leva, et lâcha un grognement de douleur, et avec une force surgie d’outre tombe qui, il le compris plus tard, était le dernier cadeau qu’Halasko le brave lui avait offert de son vivant, il défonça la porte.

Ca allait saigner !



Saisissant une rapière tout émoussée, il s’élança à la recherche de ses compagnons encore en vie, en comprenant qu’un terrible tremblement de terre allait détruire sa geôle.

A l’angle, un terrible spectacle le fit vomir, tous ses autres compagnons avaient leurs têtes à quelques longueurs du reste de leurs corps, et à coté d’eux, un bataillon de trolls; ils chargèrent Umn. Dans quelques secondes ils seraient sur lui, il pria...