kricheck2001
Jafar , Jsui coincé
Pégase
Crise agricole
le 26/01/2024 7:54
J ouvre le sujet. Avis renseigné de préférence.

Je sent bien depuis 2 jours que le bordel commence.

Je soutiens dans l aspect leur combat mais j'ai peur que le fait que nous vivons dans un une économie globalisée rende la lutte vaine.

Ce serait bien une réponse de l union européenne la dessus.
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Anonyme1
Protection contre les phaseurs, Traversée des *counters*

Légende
le 26/01/2024 8:53
Je suis surpris qu'on ai pas plus parlé de la DREAL de Carcassonne.
Hades666
I'm a
Légende
le 26/01/2024 10:51
Citation :
kricheck2001 a écrit :
Ce serait bien une réponse de l union européenne la dessus.


Cela fait bien longtemps que l'Union européenne a donné sa réponse au monde agricole.

Citation :
Anonyme1 a écrit :
Je suis surpris qu'on ai pas plus parlé de la DREAL de Carcassonne.


C'est parce qu'elle avait fait son temps. La chanceuse est morte de sa belle mort :) !
marsupial
Longue Queue, de marsupio
le 26/01/2024 11:17
Mon avis tient en 2 points.

Premier point :
Les agriculteurs européens font face à une concurrence déloyale. Ils sont réglementés par des normes vertes augmentant leurs coûts de production alors que leurs concurrents extra européens n'en ont pas. Une taxe à l'importation règlerait le souci.

Deuxième point :
Pour les agriculteurs français, les normes vertes européennes ont été surtransposées au droit français. Un agriculteur allemand et un agriculteur français ne font pas face aux mêmes exigences.

En conclusion, les normes vertes européennes sont très bien tant qu'on a un moyen de substitution. Mais là il n'y en a pas : par exemple, les pesticides interdits créant une crise de la betterave et de la cerise. Ou encore la fin de la non-taxation du gazole agricole : pas de tracteurs électriques ou à l'hydrogène pour remplacer.

Par contre, ce n'est pas tout le monde agricole qui est impacté. Les céréaliers depuis la guerre en ukraine se portent très bien par exemple et on ne les voit pas manifester.
Darkent

le 26/01/2024 17:35
Fact #1: Les décisions politiques à visée "écologiques" ont pour conséquence directe d'aggraver le problème de pouvoir d'achat des ménages qui était un problème même avant l'épisode d'inflation actuel.

Que ce soit les normes auxquelles sont soumis les agriculteurs, les différentes taxes carbones, taxes sur le fuel, la loi climat et résilience et cie, toutes ces décisions politiques n'ont qu'une seul impact immédiat : Rendre la vie plus cher alors qu'elle l'est déjà.

Fact #2 : Les grandes surfaces et les distributeurs se gavent sur les marges. Durant la crise de l'inflation, certaines grandes surfaces en ont profité pour augmenter les prix alors que ce n'était pas toujours justifié par l'augmentation des coûts de production ou coût des matières premières. Elles ont juste augmenté leurs marges.

Fact #3 : La financiarisation des matières premières n'aide pas. Dans une année de récolte excellente, ces marchandises ont quand même vu leur prix augmenter du fait de mouvement de speculateurs sur le marché des matières premières.

Bien conscient que les marchés de ce type facilite le commerce mondial, il permet surtout à des traders de faire de la spéculation et cela ne va pas du tout dans le sens du consommateur.
Il faudrait penser à une alternative un peu plus restrictive.



Opinion #1 : Le prix de vente en grande surface des produits de consommation devrait refléter celui de la valeur produite par nos propres agriculteurs et pas le prix des marchandises importées qui définte toute concurrence et qui ne respectent pas les mêmes normes ou processus de production/fabrication/industrialisation.

Il faudrait agir sur les marchandises importées comme ça a déjà été évoqué par marsupial pour que les produits français ne soient pas victimes de cette concurrence déloyale, donc mesure protectionniste, on taxe.

Ensuite aux grandes surfaces de voir si elles continuent de faire des marges de porc sur leurs produits achetées sur le dos des consommateurs.

Cela va probablement entrainer un phénomène d'inflation, mais y'a pas le choix, il faut qu'on puisse payer nos fruits et légumes au vrai prix pour que nos agriculteurs aient un niveau de vie décent.


Opinion #2 : Qui a bien pu penser que Sandrine Rousseau puisse être quelqu'un de viable à un poste d'élu de la République ?
Pourquoi est-ce qu'on accorde du temps de parole à cette femme ?
Pourquoi est-ce que son avis compte ?

C'est pas évident que cette femme est complètement stupide et ne mérite pas qu'on y prête attention ?
kricheck2001
Jafar , Jsui coincé
Pégase
le 26/01/2024 18:10
Sardine Ruisseau approuve :)
Bête, et méchant

le 26/01/2024 19:41
Eh beh alors !

Il est où l'arsenal militaire utilisé sur les petits paysans qui protestent contre les mégabassines ?

La protection
le 27/01/2024 1:19
du territoire agricole est totalement possible, c'est juste un souci de décision politique. Sur le tout petit territoire isolé où je vis, l'agriculture est extrêmement protégée: tout ce qui est produit sur le territoire ne peut souffrir d'aucune concurrence étrangère, la TVA est réduite à 0%, etc... Idem pour la viande. Et ça fonctionne!
Evidemment, il manque beaucoup de choses, il y a des pénuries,
Le discours habituel "de toute façon c'est difficile dans un monde globalisé" c'est du flan.
On doit sortir de ce système économique, où manger des tomates en hiver est normal, où manger des litchis en France à Noël importés d'asie en avion ne pose problème à personne, où on accepte d'acheter des fraises espagnoles à 3€ le kg bourrés de saloperies, où la viande est vendue à perte. Les consommateurs sont les premiers responsables.
On doit demander des comptes à nos dirigeants, on doit oublier la politique des quotas, chaque pays doit protéger sa production,
Hades666
I'm a
Légende
Acwi
le 27/01/2024 12:54
Citation :
Acwi a écrit :
Eh beh alors !

Il est où l'arsenal militaire utilisé sur les petits paysans qui protestent contre les mégabassines ?


Contrairement à la ZAD de Sainte-Soline, les agriculteurs ayant bloqué des autoroutes n'ont jeté ni pierres et ni cocktails Molotov sur les policiers. Ils n'ont été aidé par aucun « black block » et ils n'ont incendié aucun véhicule de police.

Les seules victimes recensées durant les blocages des agriculteurs sont une agriculturice et sa fille de douze ans, fauchées par une voiture conduite par des clandestins sous OQTF. Double coup dur pour Sandrine ROUSSEAU et ses money slaves.

Enfin, contrairement aux manifestants soit-disant écolo', les agriculteurs de la Haute-Garonne ont dégagé et nettoyé la portion de l'A64 qu'ils occupaient avant de partir.
Hades666
I'm a
Légende
Thrond
le 27/01/2024 13:02
Citation :
Thrond a écrit :
La protection du territoire agricole est totalement possible, c'est juste un souci de décision politique.


Oui et non. C'est un vaste sujet.

Cependant, la protection de la production agricole paraît difficilement possible lorsque l'Union européenne impose la libre circulation des marchandises et qu'elle interdit la taxation des produits aux frontières intra-européennes.


Citation :
Thrond a écrit :
Sur le tout petit territoire isolé où je vis, l'agriculture est extrêmement protégée: tout ce qui est produit sur le territoire ne peut souffrir d'aucune concurrence étrangère, la TVA est réduite à 0%, etc... Idem pour la viande. Et ça fonctionne !


Ton cas particulier m'intrigue énormément.

Vis-tu en France ou dans l'Union européenne ?

Accepterais-tu de dire publiquement ou en privé où se trouve ce « tout petit territoire isolé » ?

Naturellement, tu peux aussi refuser pour des raisons évidentes de droit à la vie privée.
Bête, et méchant

le 27/01/2024 13:12
Citation :
Contrairement à la ZAD de Sainte-Soline, les agriculteurs ayant bloqué des autoroutes n'ont jeté ni pierres et ni cocktails Molotov sur les policiers. Ils n'ont été aidé par aucun « black block » et ils n'ont incendié aucun véhicule de police.


Quand t'as épuisé tout les recours légaux et que tu fais mépriser par l'état (contrairement à la FNSEA), faut pas trop s'étonner en même temps...
Vidhaar
MagicVille
le 27/01/2024 14:22
Pour ceux qui se plaignent de trop d'écologie en agriculture alors déjà mais... où ça ?

On enlève ponctuellement quelques produits qui filent des cancers avérés ou qui détruisent les populations d'abeilles avérés après que des militants écolos et des médias aient relayé ces infos qui ont mis des années à passer entre études scientifiques et tribunaux. Pour autant au moindre pépin de court terme comme pour les betteraves on s'empresse de revenir sur ces décisions légitimes et on remet une dose au lieu d'avoir une vision de long terme.
Si on perds ces betteraves c'est aussi parce qu'on est en monoculture sans plus aucun auxiliaire de culture naturel puisque le sol est ravagé et que les insectes ou bactéries qui pourraient naturellement gérer une partie de ces nuisible ont été décimés.
Et après, quand il n'y aura quasiment plus de populations de pollinisateurs ? Il se passera quoi pour l'agriculture ?
On ne peut pas traiter un problème de court terme en le marchandant contre un bien plus gros de moyen terme.

Le label bio a vu ses aides aux paysans diminuer de 3/4 au profit du pseudo label "haute valeur environnementale" qui est un simple label green washing qui n'interdit aucun pesticide, on s'engage juste sans aucune contrainte à "faire attention" et laisser 2-3 arbres sur sa terre.
Les agriculteurs doivent être aidés mais pour avoir le temps et les moyens de produire du bon, sain, sur des terres en régénération, avec une vraie main d'œuvre, encouragée, payée.

En système actuel on leur demande de produire le maximum le plus vite possible, seuls avec quelques gros engins, de l'investissement lourd et des produits nocifs pour eux / nous / la vie en général tout ça pour réussir à en faire le maximum seuls pour aller enrichir des labos et commerciaux loin d'être philanthropes.
Les réorientations sont découragées par des importations légales de culture conventionnelle moins chères du bout du monde toujours autorisées. C'est hypocrite.

Attention à ne pas se tromper de combat pour la même finalité. Si les agriculteurs critiquent les normes environnementales actuellement mises en place c'est parce que ce ne sont pour le moment que des demi-mesures qui ne sont pas intégrées dans un plan global. Donc ça leur nuit financièrement. Mais pour autant elles sont bonnes en soit, juste allons plus loin pour les intégrer dans un système plus vertueux où tout le monde s'y retrouve.
Marseille, Grèce

Légende
le 27/01/2024 16:15
Oui c'est ça, la solution, c'est plus de normes, plus de régulations, plus d'état, ne plus importer (et donc ne plus exporter) et se recroqueviller dans son coin en attendant de crever d'une mort lente et pénible. Putain mais sortez moi de ce cauchemar.
Vidhaar
MagicVille
le 27/01/2024 21:50
Rien à voir, si tu interdis les produits cancérigènes et non sélectifs dans ton pays pour le bien évident de tes terres et tes habitants juste tu importes pas le soja qui a été traité par ces produits mêmes du Brésil pour nourrir tes bêtes au détriment de tes agriculteurs locaux dont les produits n'ont pas fait 9000 km en gasoil, qui sont plus sains mais moins compétitifs financièrement.

Bien sûr qu'il faut de l'échange, culturel vas-y balance tout mais d'autres domaines ont aussi des coûts énergétiques, sociétaux et environnementaux fous qui, qu'on le veuille ou non, ne pourront pas continuer.

C'est juste un exemple d'un des sujets de la crise agricole mais je le trouve plutôt explicite.


le 28/01/2024 9:56
Citation :
Ton cas particulier m'intrigue énormément.

Vis-tu en France ou dans l'Union européenne ?

Accepterais-tu de dire publiquement ou en privé où se trouve ce « tout petit territoire isolé » ?


Je vis à Tahiti.
L'importation de produits locaux (Miel, Citrons, Taro, Bananes, Coco, Mangues...) est tout simplement interdite. Même pour les produits transformés. Les produits exportés sont fortement taxés. Une bouteille de coca vaut environ 5€, un litre de Ricard à peu près 50€.
La proximité de gros pays producteurs (Nouvelle Zélande, Australie, Etats Unis) rend nécessaire ce système, sans quoi il n'y aurait même plus d'agriculture, de pêche ou d'élevage.
Les produits de première nécessité (pâtes, pain, riz, petits pois, thon rouge et blanc, coco, fruits et légumes locaux, etc...) sont taxés à 0%, et les marges des distributeurs sont extrêmement encadrées et basses.

Il y a également un nombre énorme de contrôles dans les magasins, et ils ne rigolent pas du tout avec ça.

Le résultat c'est que le camembert importé de France est environ à 10€, mais la viande est moins chère qu'en France. Les légumes ne sont pas donnés, une salade vaut environ 3€, les tomates 6€ (locales), mais la banane est à 1€, le thon frais est à 10€ le kg, le riz se trouve à 1€50 le kg, etc...

Les décisions politiques ont un impact direct sur l'agriculture et la consommation. C'est une question de volonté. Le prétexte de l'Europe a bon dos. L'Union européenne est totalement gangrénée par les groupes de pression (on l'a vu avec le Glyphosate, entre autres), alors envoyons la péter ou changeons la! Aujourd'hui elle est au service du business et non de ses citoyens.
Hades666
I'm a
Légende
le 28/01/2024 13:53
Citation :
Acwi a écrit :
Quand t'as épuisé tout les recours légaux et que tu fais mépriser par l'état (contrairement à la FNSEA), faut pas trop s'étonner en même temps...


C'est vrai que la vie des pseudo écologistes est horrible en France. Ils sont écrasés et opprimés. Raison pour laquelle, un écologiste se pend tous les deux jours dans sa grange :) ...

De plus, ton affirmation les dépeint comme des militants capricieux qui cèdent à la violence quand leurs exigences ne sont pas satisfaites, en dépit de l’État de droit. C'est une description assez juste en effet.


Citation :
Thrond a écrit :
L'importation de produits locaux (Miel, Citrons, Taro, Bananes, Coco, Mangues...) est tout simplement interdite. Même pour les produits transformés. Les produits exportés sont fortement taxés. Une bouteille de coca vaut environ 5€, un litre de Ricard à peu près 50€.
La proximité de gros pays producteurs (Nouvelle Zélande, Australie, Etats Unis) rend nécessaire ce système, sans quoi il n'y aurait même plus d'agriculture, de pêche ou d'élevage.
Les produits de première nécessité (pâtes, pain, riz, petits pois, thon rouge et blanc, coco, fruits et légumes locaux, etc...) sont taxés à 0%, et les marges des distributeurs sont extrêmement encadrées et basses.


Je te remercie sincèrement pour ta réponse. Elle est très instructive.

Par ailleurs, je m'attendais plus à ce que tu nous révèles que tu vivais en Andorre, au Luxembourg ou au Liechtenstein. ^^

L'explication doit se trouver dans le fait que Tahiti appartient à la Polynésie française, qui bénéficie d'une grande dérogation s'agissant de l'application des lois nationales en tant que collectivité d'outre-mer. Vous avez votre propre gouvernement, votre propre monnaie (en plus de l'Euro) et vous bénéficiez du principe de spécialité législative qui tient compte de vos intérêts propres.

Ce cas mérite d'être approfondi.
Anonyme1
Protection contre les phaseurs, Traversée des *counters*

Légende
le 28/01/2024 19:18
@Hades : Si certains militants écologistes avaient fait sauté un bâtiment de l'Etat pour protester contre les méga-bassines, est-ce que tu aurais fait preuve d'autant de complaisance "C'est parce qu'elle avait fait son temps. La chanceuse est morte de sa belle mort :) !" ?
marsupial
Longue Queue, de marsupio
le 29/01/2024 17:50
marsupial
Longue Queue, de marsupio
le 29/01/2024 17:53
lesechos.fr a écrit :
Blocages des agriculteurs : les accords de libre-échange européens en trois questions

Les paysans français dénoncent à cor et à cri la concurrence déloyale des produits à bas coûts venus de pays étrangers grâce aux accords de libre-échange conclus par l'Union européenne. Des traités commerciaux qui mettent en difficulté certaines exploitations.
Agriculture
Assemblée Nationale
L'impact réel des accords de libre-échange est difficile à quantifier.
L'impact réel des accords de libre-échange est difficile à quantifier. (AFP)

Par Paul Turban
Publié le 29 janv. 2024 à 16:28

Du poulet ukrainien, du boeuf canadien, des pommes chiliennes… Les agriculteurs ne manquent pas d'exemples de produits venus du bout du monde, avec des normes sanitaires, sociales et environnementales différentes des normes européennes, qui viennent faire concurrence dans les supermarchés à leurs propres produits. Pour eux, les responsables sont tout désignés : les accords de libre-échange conclus par l'Union européenne.

Derrière ce titre générique sont rassemblés en fait une série de partenariats conclus avec diverses parties du monde, avec des modalités et des périmètres différents. Tour d'horizon des accords de libre-échange européens et de leurs effets sur la ferme France.
1. De quoi parle-t-on ?

Un accord de libre-échange est un traité conclu par deux Etats ou deux groupes d'Etats, qui permet une circulation plus facile des biens et services entre les deux parties. Cela passe par une disparition ou un fort abaissement des barrières tarifaires (les droits de douane) et des barrières non-tarifaires (les limitations législatives). Une fois cela dit, il existe donc autant de modèles d'accords de libre-échange que de pays ou groupes de pays avec lesquels l'UE en a signé.
Lire aussi :

ENQUÊTE - Ces mesures sur lesquelles les agriculteurs veulent obtenir gain de cause

ZOOM - Le péril de la souveraineté alimentaire en France en 6 chiffres

La Norvège, le Liechtenstein et l'Islande bénéficient ainsi d'un accord de libre-échange complet dans le cadre de leur participation à l'Espace économique européen. Bien que non-membres de l'UE, ils jouissent de la liberté de circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes.

Ensuite, des accords de libre-échange aux géométries variables ont déjà été conclus avec le Canada, l'Amérique centrale, le Chili, la Colombie/le Pérou/l'Equateur, le Japon, le Mexique, Singapour, la Corée du sud, le Royaume-Uni, le Vietnam, la Suisse ou encore les Balkans occidentaux. La Géorgie, la Moldavie ou encore l'Ukraine bénéficient de leurs côtés d'accords de libre-échange « approfondis et complets ». La Turquie fait partie de l'union douanière européenne, ce qui signifie une libre circulation des marchandises couvertes par l'accord, mais l'agriculture en est exclue.

Dans la hiérarchie, on peut ensuite mettre les « accords de partenariat économique », qui sont des accords de libre-échange asymétriques, puisqu'ils ouvrent le marché européen plus largement que ne s'ouvre le marché du partenaire. Ils concernent des pays d'Afrique et des Caraïbes principalement, car ces pays sont beaucoup moins développés que l'Europe et donc plus sensibles à l'ouverture de leur marché.
Lire aussi :

TRIBUNE - N'ayons plus peur des traités de libre-échange

La puissance agricole de l'Ukraine inquiète les producteurs français

De nouveaux accords de libre-échange devraient bientôt entrer en vigueur, après leur ratification par les deux parties, avec la Nouvelle-Zélande ou encore le Kenya. D'autres sont en cours de négociation, comme avec le Mercosur , une union de pays d'Amérique du Sud. Récemment, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a fait pression pour la conclusion d'un accord avec l'Inde .
2. Quelle place pour l'agriculture dans ces accords ?

Les produits agricoles sont souvent inclus dans les accords de libre-échange. En revanche, ils bénéficient souvent de mesures qui limitent les échanges de certains produits, voire les excluent tout à fait. Par exemple, dans l'accord de libre-échange avec le Canada (CETA) , il y a des contingents tarifaires sur certains produits, comme le boeuf ou le porc. Autrement dit, seule une partie fixe des importations de ces viandes bénéficient de la réduction des droits de douane. Le surplus est taxé au prix fort. L'Union européenne peut aussi imposer un prix plancher sur certains produits : c'est le cas pour les tomates, les courgettes ou les pêches originaires de Géorgie par exemple.
3. Quelles conséquences pour les agriculteurs français ?

En réalité, le bilan est contrasté. Les accords de libre-échange sont, de toute évidence, construits de manière que chaque partie y trouve son compte, et tous les secteurs ne sont pas égaux face aux conséquences de l'ouverture d'un marché. C'est le cas dans le secteur agricole. Mais les conséquences réelles sont difficiles à évaluer, puisqu'on peut très bien exporter sans accord de libre-échange.
Lire aussi :

Vins et spiritueux : nouveau record à l'export en 2022 malgré les vents contraires

La spectaculaire chute de la balance commerciale agricole risque de durer

Selon un rapport de l'Assemblée nationale de 2023, le secteur des vins et spiritueux et la filière laitière sont « de grands bénéficiaires des accords de libre-échange ». Dans ce document, le ministre du Commerce extérieur d'alors, Olivier Becht, souligne que le CETA a par exemple permis d' augmenter de 30 % les exportations vers le Canada , et que la France exporte trois fois plus de boeuf qu'elle n'importe de boeuf canadien.

« L'existence d'accords commerciaux permettant de supprimer les différenciations de droits de douane est un « facteur surdéterminant » de la compétitivité des vins français », estime même FranceAgriMer dans un rapport de 2021. Cela peut s'expliquer notamment par l'existence de nombreuses appellations et indications protégées (AOP, IGP), dont le respect dans le pays tiers est parfois imposé par le traité de libre-échange .

Dans le cadre de la viande, les effets sont moins évidents. Dans un rapport de 2021, FranceAgriMer soulignait dans le cadre de la viande bovine que « le solde est positif pour les pays tiers », mais que cela représente des faibles volumes. Dans un autre document consacré au porc, l'organisme soulignait que le solde positif des échanges avec les pays tiers permettait de compenser le solde négatif des échanges avec les autres pays européens. Cet excédent commercial est globalement en progression. En revanche, le même institut souligne que les exportations de volailles vers les pays tiers se dégradent fortement.
Lire aussi :

La France n'a jamais importé autant de poulets

Crise des agriculteurs : la filière fruits et légumes attend son plan de la dernière chance

Enfin, de même source, les fruits et légumes tempérés - ceux qui peuvent être produits en France - ont vu leur solde se dégrader légèrement, même si les exportations sont globalement faibles et le sont restées. Quant aux céréales, la France est largement excédentaire, hormis sur le soja.

Paul Turban
kricheck2001
Jafar , Jsui coincé
Pégase
le 02/02/2024 12:58
Le vrai débat quel salaire et quelles retraites pour les agriculteurs
BabaYagwill
Continental Hotel
le 08/02/2024 17:06
Contrairement à la ZAD de Sainte-Soline, les agriculteurs ayant...

LA FNSEA semble pas si cool :
url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loir-cher/blois/colere-des-agriculteurs-malgre-la-fin-des-blocages-des-actions-eparses-continuent-2918280.html target=_blank>La FNSEA, c'est des vendus, des traîtres, ils ont cogér&e...
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