Comme on a longtemps discuté ici sur MV, l'arrivée des UBER en France s'est faite de manière agressive et pas franchement clean sur le plan légal.
C'était cependant la meilleure manière d'arriver sur un marché extrêmement fermé gouverné par une corporation aux allures de mafia et que s'appelorio G7.
Je rappelle quand même que G7 monopolisait 70 % des licences d'artisan taxi, que leurs coursiers avaient accès à un super service quasi similaire à celui offert par les entreprises de VTC sauf que c'était principalement pour une clientèle privée.
Beaucoup de Taxi G7 attendaient des call de leurs clientèle privée pour des courses en or de 50 € de moyenne plutôt que de marauder comme devraient faire des taxis dans les rues des grandes villes.
Je me souviens qu'aux alentours de 2010 quand je commençais à sortir à paris tous les Week-end, c'était vraiment de la merde le service des taxis, ils étaient 90 % à être désagréables au possible et ultra cher et surtout, SURTOUT, c'était l'enfer pour avoir un tacos à certaines heures.
Ce qui me choquait le plus c'était que plus de 70 % des taxis ne s'arrêtaient pas alors qu'ils avaient la lumière verte. Peu importe le nombre qu'on étaient, les taxis se permettaient de nous snober.
C'était donc un monopole de merde avec un service de merde pour le consommateur lambda.
Y'avait probablement une autre possibilité de réguler tout ça, mais il aurait fallu que l'état sorte le chéquier et rachète toutes les licences de taxis... sauf que bon, dans certaines villes, comme Nice, la licence c'est genre 400 K, 200K pour Paris de mémoire, ça aurait fait une sacré somme à sortir.
Les licences rachetés, l'Etat aurait réformé l'accès au métier de Taxi pour éviter les dérives corporatistes et auraient probablement supervisé la numérisation du service de taxi...
Sauf que on sait très bien quand l'état tente d'entreprendre et de moderniser tout seul, il fait de la merde la plupart du temps, parce que le public est en retard sur le privé et qu'il est impossible pour un seul organe étatique d'innover dans tous les secteurs.
Du coup Macron, en bon libéral qu'il est (<3) a préféré introduire un acteur privé déjà bien développé et avec un service particulièrement intéressant pour le consommateur.
Donc oui, il a dû faire ça salement, au mépris du strict respect du droit, mais c'était la manière la plus efficace pour court-circuiter efficacement le monopole crasseux des taxis. Ca aurait pris des années de gérer ça par la voix légale, la corporation des taxis était bien trop puissante et aurait fait blocus.
Du coup du bon libéralisme déréguler parfois ça peut avoir du bon, surtout si à la fin c'est profitable pour le consommateur.
Grace à Uber j'ai pu envisager des trucs que je n'envisageais pas avant, sortir dans certains endroit en me disant que je pourrais rentrer à l'heure que je veux, quand j'avais pas de voiture, et quand de toutes les manières c'était trop compliqué de rentrer en voiture car alcool + sommeil, pouvoir me sortir de situation ennuyante ou je n'ai plus de transports pour pouvoir rentrer chez moi, etc...
A l'époque des taxis c'était quasi inenvisageable ou alors outrageusement cher.
Quand j'étais étudiant j'avais pas les moyens de payer les services d'un taxi. Donc merci Uber de m'avoir rendu service quand j'étais étudiant.
Et concernant l'excellente ubérisation : Ok du point de vu légal et respect du droit c'est parfois border, mais je préfère que les wesh de cité travaillent qu'ils restent à rien foutre ou qu'ils soient dealer.
Un métier uberisé c'est souvent qu'une première expérience avant de passer à un niveau plus elevé de travail au cours de leur vie, pour certains en tout cas.
C'est une manière assez simple et flexible pour certaines personnes de travailler sans avoir de diplômes pour des métiers de main d'œuvre peu qualifié. C'est très simple pour avoir un job étudiant.
Ensuite si les conditions sont pas bonnes, les travailleurs ont juste qu'à arrêter et aller ailleurs. Ce qui est géniale avec le marché, tendu comme il est en ce moment, c'est que ceux qui ne donnent pas des conditions de travail acceptable verront leurs employés partir chez leurs concurrents qui offrent de meilleurs conditions.
Aussi je ne plains absolument pas les conditions de travail de ces travailleurs.
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