Janoc
Bricoleur de la rue d'étain.
Le Steak-Frites est passé à droite.
le 27/01/2022 13:25
Sous ce topic au titre Orrizien se cache un
un article "sérieux" du journal Le Monde à propos de la politisation des aliments.

Je ne sais pas trop quoi en penser, je trouve qu'on creuse de plus en plus dans l'absurdité mais peut-être me trompé-je, qu'en pensez vous ? Prenez vous ce genre d'articles au sérieux ?
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Orriz
DrFake

le 27/01/2022 13:27
T’évitera de mettre des articles payants, surtout d’un torche-cul gauchiasse comme « Le Monde ».
Du coup je n’en pense rien car je ne peux pas lire l’article, j’ai pas les moyens de me le payer…
hipsadicool
strasbourg
Horreur
le 27/01/2022 13:54
t'avais qu'a être au rsa

hier
le 27/01/2022 14:07
J'ai mangé communiste, mais aujourd'hui plutôt extrémiste de droite. Et demain vegan. En moyenne j'ai une alimentation plutôt centriste, visiblement.

Et pour la boisson?
La bière est elle encore de gauche et le pinard de droite?
Jel Fi

le 27/01/2022 15:47
Coauteur de « La France sous nos yeux », le journaliste et essayiste Jean-Laurent Cassely décrypte la politisation de l’alimentation et les « fractures » qui y apparaissent.

Coauteur avec Jérôme Fourquet de La France sous nos yeux (Seuil, 2021), le journaliste et essayiste décrypte la politisation de l’alimentation.

« Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage, pour moi c’est la gastronomie française », affirmait récemment sur France 3 le candidat communiste à l’élection présidentielle, Fabien Roussel. Alors qu’elle se voulait rassembleuse, sa déclaration a suscité de très vives réactions, notamment à gauche. Comment comprendre cet emballement ?

Dans sa déclaration, Fabien Roussel a aussi ajouté que « le bon et le beau », tout le monde doit y avoir accès, avec cette idée sous-jacente qu’on est tous d’accord sur les référentiels du bon. En réalité, le régime alimentaire qu’il met en avant convoque une figure un peu vintage de l’électeur communiste des années 1970-1980, l’ouvrier avec sa gamelle, son béret et son litron. Jean Gabin, si je caricature un peu.

Il y a un aspect nostalgique dans cette défense du repas à la française. Ce dont on se rend compte au travers des réactions outrées que ça a déclenché, c’est qu’en fait, il n’y a plus d’assiette commune, de référentiel qui fait consensus. Ça révèle aussi que le stomacal, le gastrique sont désormais politiques.

D’où sont venues les critiques ?

De son propre camp. D’un côté, il y a les militants écologistes et en faveur du bien-être animal qui ont été choqués par sa promotion de l’alimentation carnée. Et puis il y a une autre critique, celle de la gauche « morale », qui voit dans cette glorification du régime alimentaire franchouillard, très « saucisson-pinard », un appel du pied à une droite identitaire et nationaliste. Sandrine Rousseau, l’ancienne candidate aux primaires des écologistes, qui est le porte-drapeau d’une gauche qui défend une version plus métissée, inclusive de l’alimentation, a d’ailleurs réagi à la déclaration de Fabien Roussel par un simple tweet : « Le couscous, plat préféré des Français… »

Il existe donc une véritable fracture alimentaire à gauche ?

Le débat politique s’est déporté vers des sujets culturels au détriment de sujets socio-économiques. Tout cela m’évoque une traduction sur le terrain culinaire d’une controverse, engendrée en 2011 par une célèbre note de Terra Nova. Ce document, produit par un laboratoire d’idées proche du PS, préconisait d’abandonner le vote des ouvriers parce que, sur le plan culturel, sur l’immigration, le mariage pour tous, ils étaient conservateurs. Et de les remplacer par les urbains diplômés, les minorités, les femmes ; une nouvelle coalition électorale démocrate, un peu à l’américaine.

On retrouve cette fracture dans l’opposition des régimes alimentaires. Le problème pour la gauche, c’est que si son électorat est réduit à la portion des gens qui sont strictement végétariens en France, ça ne va pas le faire pour le second tour.

Et la droite dans tout ça ?

Les médias de droite, du Figaro à la chaîne CNews, se sont régalés de la polémique Roussel en agitant le spectre des « woke » qui nous empêcheraient de manger, qui surveilleraient notre assiette. Comme ils sont très intimes, ces sujets conduisent à une polarisation.

Quand ils ont le sentiment d’être remis en question dans leur manière de vivre, les gens ont tendance à se politiser en réaction, sur le mode : « Ah, on m’accuse d’être un identitaire du steak-frites ? Eh bien, remettez-moi une côte de bœuf ! » La droite l’a bien compris, c’est pour cela qu’elle s’est emparée de la gastronomie.

Le jambon-beurre est même devenu un marqueur d’extrême droite, revendiqué par certains zemmouristes…

C’est assez basique : y a le jambon, donc y a du porc. C’est la même histoire que cette association caritative d’extrême droite qui distribuait une soupe populaire confectionnée avec du cochon, ça excluait de fait les musulmans. D’une certaine manière, le steak et les frites décryptés par Roland Barthes dans ses Mythologies sont eux aussi passés à droite. Avec la musculation, la barbe ou certaines marques vestimentaires, la viande rouge fait partie des nouveaux marqueurs lifestyle des identitaires, associée à une idée de santé, de force, de virilité.

Avec la musculation, la barbe ou certaines marques vestimentaires, la viande rouge fait partie des nouveaux marqueurs lifestyle des identitaires

On a constaté le même mouvement aux Etats-Unis au travers de l’apologie du barbecue. A l’époque de Donald Trump, la viande grillée était présentée comme la nourriture de la working class américaine alors que l’avocado toast, c’était l’aliment des bobos efféminés qui votaient démocrate.

Le discours est un peu le même chez nous, non ?

En France, la droite a longtemps moqué la gauche caviar, ce qui était une manière de dire : « Vous vous revendiquez de l’égalité et de la justice sociale, mais vous mangez des mets de la bourgeoisie. » Aujourd’hui, on est en train d’évoluer vers ce qu’on pourrait appeler une « gauche quinoa ». C’est une autre forme de disqualification : si la gauche quinoa rejette les référentiels bourgeois, on lui reproche désormais de ne pas représenter le peuple mais seulement les classes urbaines éduquées.

Une partie de l’électorat populaire semble effectivement sur des référentiels alimentaires différents, comme l’ont montré les émeutes du Nutella, en 2018, où les gens se battaient pour accéder aux promotions de pâte à tartiner. On est loin des graines germées…

Les émeutes du Nutella, c’était juste avant les « gilets jaunes », et c’est très révélateur. Pour des foyers modestes, que leurs enfants puissent avoir du « vrai » Coca ou du « vrai » Nutella, ça reste un marqueur statutaire, un signe que l’on n’a pas totalement décroché. Ça rassure. En revanche, du point de vue du « food activist », le Nutella, c’est le repoussoir absolu, accusé d’engendrer la déforestation à cause de l’utilisation de l’huile de palme, associé à l’univers de la malbouffe industrielle.

Encore une fois, on retrouve un décalage culturel ; on n’est pas dans la convergence des luttes mais dans la divergence des styles de vie, entre des gens qui maîtrisent leur alimentation, qui ont une approche stratégique de leur approvisionnement, font du kéfir et du levain naturels, et d’autres, qui la maîtrisent moins, et subissent des leçons des premiers.

Même le vin ne fait plus consensus !

Oui, que ça soit pour des raisons religieuses ou parce qu’ils ont choisi de faire le « Dry January » [le mois de janvier sans alcool], beaucoup renoncent à boire en société, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose.

La droite agite le spectre du grand remplacement alimentaire, en soulignant notamment l’invasion des kébabs. C’est un fantasme ou une réalité ?

Comme il est souvent tenu par des Turcs ou des Maghrébins, le kébab est, pour les générations âgées, un marqueur des vagues d’immigration récentes, comme l’est le voile. Mais dans les faits, il signale aussi la paupérisation des centres-villes, car c’est un commerce extrêmement résilient, adapté aux temps de crise.

Pour les plus jeunes, le kébab fait partie du paysage, il y en a devant chaque lycée de France, dans chaque rue commerçante de province. Le kébab est un signe de la mondialisation de l’alimentation, il fait partie des nouveaux référentiels français, comme le montre le fait que les chefs en proposent des déclinaisons « gourmet ».

Le kébab, c’est le nouveau couscous. C’est un peu comme le burger. Après avoir été un repoussoir pour la gauche altermondialiste tendance José Bové comme pour la droite, il a fini par s’intégrer dans notre paysage culinaire.

Comment expliquer cette politisation de l’alimentation ?

L’alimentation, mais aussi la voiture, la maison individuelle, l’avion, tous les marqueurs des modes de vie hérités de l’imaginaire des « trente glorieuses » n’étaient pas questionnés. Or, dans la France contemporaine, confrontée à une transition climatique et à une remise en cause de son modèle, ces choix ne vont plus de soi, et sont attaqués par les mouvements progressistes. Le fait d’aller dans les centres commerciaux, de rouler en SUV, de commander sur Amazon, tout ça devient politique.

Est-ce une bonne idée de politiser ces questions ?

Tout dépend de la manière. Ces questions sont importantes. Aujourd’hui, manger moins de viande est souhaitable sur le plan de la santé et sur le plan environnemental. Au travers du style de vie, ce sont des modèles de société, des visions du monde que l’on choisit. C’est pour ça que ça inspire les électeurs, plus que de savoir s’il faut rajouter une tranche d’impôt sur le revenu. La question, c’est comment inciter les gens à manger mieux sans leur faire la morale.

Au travers du style de vie, ce sont des modèles de société, des visions du monde que l’on choisit

Car si l’on part du principe que le repas, c’est le partage, il y a un risque à le transformer en sujet d’affrontement : à partir du moment où ce que tu manges ou ne manges pas s’impose comme le principal sujet politique, ça devient compliqué de faire table commune.

Y a-t-il des plats non clivants ?

Je ne sais pas, le riz peut-être. En tout cas, maintenant, j’y réfléchirai à deux fois avant de poster des photos de foie de veau sur Instagram.

Société Editrice du Monde

Document LEMFR00020220127ei1r000ul
J'aime les carottes

le 27/01/2022 16:03
Typique de droite ça, faire fi du droit d'auteur et faire en sorte qu'un journal ne puisse plus gagner d'argent afin de le faire dévaluer pour le racheter et ensuite publier des informations antivax.
papaoursdelux
Damn!

Légende
le 27/01/2022 16:31
Citation :
surtout d’un torche-cul gauchiasse comme « Le Monde ».

Ou l'on découvre que la boussole politique d'Orriz est toute pétée
Anonyme1
Protection contre les phaseurs, Traversée des *counters*

Légende
le 27/01/2022 16:34
Si t'es à gauche de Macron, alors t'es d'extrême gauche, @papaours. C'est comme ça, et pas autrement.
Anonyme1
Protection contre les phaseurs, Traversée des *counters*

Légende
le 27/01/2022 16:37
Est-ce que ça veut dire que les informations personnelles de mon compte UberEats/Deliveroo/etc. sont des données personnelles sensibles - puisqu’elles révèlent mes opinions politiques ? Faut prévenir la CNIL.
Orriz
DrFake

le 27/01/2022 16:38
Citation :
Le jambon-beurre est même devenu un marqueur d’extrême droite, revendiqué par certains zemmouristes…

C’est assez basique : y a le jambon, donc y a du porc. C’est la même histoire que cette association caritative d’extrême droite qui distribuait une soupe populaire confectionnée avec du cochon, ça excluait de fait les musulmans. D’une certaine manière, le steak et les frites décryptés par Roland Barthes dans ses Mythologies sont eux aussi passés à droite. Avec la musculation, la barbe ou certaines marques vestimentaires, la viande rouge fait partie des nouveaux marqueurs lifestyle des identitaires, associée à une idée de santé, de force, de virilité.


La barbe marqueur des identitaires ? Et donc les islamistes qui portent la barbe sont identitaires également ?
papaoursdelux
Damn!

Légende
le 27/01/2022 16:41
Et manger un kebab, c'est de l'islamo-gauchisme ?
hipsadicool
strasbourg
Horreur
le 27/01/2022 16:43
Franceinfo : centre gauche
France 2 : gauche
France 3 : gauche
Avec la même rédaction ?
kricheck2001
Poisscaille de combat
Pégase
le 27/01/2022 16:46
Tiens ce soir kebab au menu
kricheck2001
Poisscaille de combat
Pégase
le 27/01/2022 16:47
Harissa mayo, gras et piquant
Bête, et méchant

le 27/01/2022 16:55
Citation :
Et manger un kebab, c'est de l'islamo-gauchisme ?


C'est le financement du terrorisme.
Janoc
Bricoleur de la rue d'étain.
le 27/01/2022 16:59
Citation :
La bière est elle encore de gauche


Maintenant ça dépend.
Les Heineken, Kronembourg c'est Mélenchonniste.
Les bière belges c'est Macroniste.
et les IPA c'est Hidalgo.
Anonyme1
Protection contre les phaseurs, Traversée des *counters*

Légende
bon timing
le 27/01/2022 17:04
Darkent

le 27/01/2022 18:29
Citation :
et les IPA c'est Hidalgo.


Supprime ou conséquences
Darkent

le 27/01/2022 18:50
Citation :
Ou l'on découvre que la boussole politique d'Orriz est toute pétée


Il a pas entièrement tort.

Le Monde, comme France Info, comme France 2, comme BFMTV (hors BFM Business) c'est Libéral Mondialiste et Progressiste.
On est pas trop dans la gauche lutte des classes du tout, c'est l'acceptation du paradigme néolibéral, par contre on est sur une tendance gauche progressiste bobo ecolo vegan antiraciste feministe
papaoursdelux
Damn!

Légende
le 27/01/2022 18:53
Alors il se plante sur l'utilisation du mot gauchiasse
Darkent

le 27/01/2022 19:20
Au niveau de l'usage, "gauchiasse", comme "gauchiste", c'est juste une manière péjorative pour désigner les gens de gauche.
Donc niveau spectre ça va de l'extrême-gauche la plus radicale à la gauche caviar libérale progressiste citadine.

Après si on veut être rigoureux, ouais Le monde c'est pas ce qu'il y'a de plus gauchiasse, mais sur le plan des idées c'est très clairement progressiste woke et mondialiste.

Perso je trouve Le Monde globalement moins à gauche que France Inter qui est devenu, ces dernières années, vraiment une bonne radio de gauchiste avec des discours ouvertement woke féministe antiracistes, collectivistes et cie.
Pour moi mediapart et France Inter c'est à peu près le même niveau de gauchisme.
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