Citation :
Tu le fais mais tu peux quand même le choper et le transmettre (même si les chances sont moindres) et le virus mute donc comme pour la grippe d'une année à l'autre il se peut que ça ne serve à rien. Bref, pas hyper convaincu :/
Ben réduire le risque d'atteinte grave et de transmission c'est tout l'intérêt en fait. Et jusque là les vaccins sont plutôt efficaces contre les variants (et le virus mute moins que la grippe). En plus le virus a moins de chances de muter si on réduit le nombre de transmissions (et donc qu'on vaccine). Du coup je ne comprends pas bien ce qui n'est pas convaincant, aucun vaccin n'a jamais protégé à 100% (même si ici on en est pas loin), pourtant ça ne remet pas en cause leur intérêt.
Citation :
Puis darkent parle de recul mais celui ci a été élaboré assez vite, peut être même un peu trop vite. J'espère en tout cas qu'il n'y aura pas d'effet secondaire pour vous dans quelques années
Les effets secondaires graves à long terme des vaccins sans "virus vivant atténué" c'est quasiment impossible, et en tout cas du jamais vu. Même si c'est la 1ère fois qu'on utilise l'ARNm pour des vaccins sur l'homme, ils ne font pas exception, la technologie étant utilisée depuis 20 ans à d'autres fins (en médecine humaine ou vétérinaire). A vrai dire, dans ces vaccins il n'y a même aucun adjuvant (qui font eux aussi l'objet d'une polémique sans fondement observationnel).
En fait, si l'autorisation de mise sur le marché a été rapide, ce n'est pas seulement une question d'évolution des technologies. C'est vrai qu'un vaccin ARNm est plus rapide à synthétiser (si on a le matos), mais ça n'est qu'une petite partie du processus de mise sur le marché. Ce qui a réellement accéléré la validation, c'est 1- la mobilisation internationale sans commune mesure avec les développements de vaccins précédents, et 2- l'énorme taux d'infection dans la population générale pour les études de phase 3, vu qu'on était en pleine pandémie. Ça a permis d'arriver à des résultats significatifs beaucoup plus vite (i.e. atteindre plus de X infections dans le groupe de contrôle non vacciné).
Les effets à long terme, que ce soit pour le covid ou les autres virus, ne sont que très peu étudiés lors de la phase d'autorisation de mise sur le marché. Mais ce n'est pas un problème de durée de l'étude, c'est parce que ces effets sont beaucoup trop rares pour être observés sur le groupe vacciné de l'étude. Ils font néanmoins l'objet d'un suivi après la mise sur le marché, lors de la pharmacovigilance (le suivi des patients dans la population générale après leur vaccination).
A titre indicatif, le seul type de vaccin ayant été autorisé et ayant provoqué un effet secondaire grave à long terme observé à ce jour est le vaccin H1N1 (narcolepsie). Or :
- Les cas de narcolepsie ont systématiquement été observés moins de 6 mois après la vaccination (< durée de l'AMM pour les vaccins covid).
- Environ 1 cas de narcolepsie pour 100 000 vaccinations pour le pire vaccin H1N1 en France (indétectable sur une étude portant sur 50 000 volontaires, c'est à dire parmi les plus grosses études tous vaccins confondus, à quelques exceptions près).
- L'effet secondaire est lié au type de vaccin : virus vivant atténué. Le vaccin contient le virus (atténué), ce qui n'est pas le cas des autres types de vaccins (dont l'ARNm). Et uniquement parce que le virus provoque lui-même l'effet secondaire incriminé, avec en plus un facteur de risque plus important.
Lorsque ces effets à "long terme" sont observés, on ajuste la balance bénéfices/risques pour déterminer si la vaccination est bénéfique. En gros le vaccin devient intéressant au niveau individuel si [proba de chopper le virus] * [proba de narcolepsie suite au virus] > [proba de narcolepsie suite au vaccin], même si dans les faits il faut aussi tenir compte de la réduction de transmission qui avantage le côté vaccination de l'équation.
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Bref, tout ça tu l'as peut-être déjà lu, et aussi lu des trucs contradictoires. C'est assez raisonnable de ne pas baser ton avis simplement sur un post sur un forum. Ce qui l'est moins, c'est de plus faire confiance à des avis minoritaires soumis à un biais de sélection énorme (comme toute information issue d'Internet). Si tu estimes ne pas avoir suffisamment de compétences pour juger de qui a raison, le plus raisonnable c'est de faire confiance à l'OMS, ou à défaut, de demander à ton médecin généraliste, qui est probablement mieux informé que toi.