Les complotistes - dans leur sens premier du terme (voire partie 5) -, ils sont pas dangereux ; au pire, ils sont ridicules. Cette nouvelle vague qui consiste à dénoncer et combattre ceux qui voient des triangles, des illuminatis et des reptiles comme si c'était le Ku Klux Klan, c'est d'une tartufferie. On dirait que c'est la racine du mal. Alors que c'est très bien d'avoir des mecs qui creusent : quand ils foirent, ils ont été distrayants et quand ils réussissent, c'est capital.
Vous voulez que je vous dise ? Moi si je jouais au jeux de cartes dont le but est de servir mes intérêts et celui de ma familia, certes je pourrais jouer
rouge et assassiner des prisonniers politiques et engager des snipers de l'ombre, je pourrais aussi jouer
noir et faire un génocide, partir en guerre contre un pays et rafler son pétrole, jouer
vert et faire à mort de thunes car qui contrôle la mana-monnaie contrôle le reste et, plus subtil, faire comme tous ceux qui ont compris plus profondément le jeu, jouer
bleu et user de propagande, de communication, jouer de l'illusion *de démocratie*, *de liberté d'expression*, inverser les mots pour brouiller la défense argumentative du camps adverse, gagner la guerre de l'information...
Mais moi, si je jouais à ce jeu, jamais je n'oublierais aussi de jouer
blanc : disposer de penseurs auto-censurés auto-bloqués qui empêchent de m'atteindre sous couvert de "Bien". Drapés dans des valeurs, ces enchantements sont super pratiques, se collent à l'adversaire comme des
curses et nettoient tous les tours ceux qui sont en train de m'atteindre, ils font le ménage à ma place sans que j'aie à user de noir/rouge.
Faut être con pour ne jouer que noir/rouge, ils se croient balèzes parce que c'est super impressionnant, mais la partie c'est du long terme : tant que t'es pas mort, y a 19pv qui servent à rien. Et jamais ces abrutis ne se demandent pourquoi ils ne gagnent jamais.
Blanc Bleu splash rouge, c'est du putain de tiers 1. Et faut bénir cette extension "2010s" qui a amené tous les anticomplotistes. La bé-nir.