A-t-on réellement quitter la société de l'idéologie ?
D'autre part, il faudrait définir ce qu'est une civilisation, ou une forme de civilisation, et ce qui caractérise son délitement. Je me trompe peut être, mais je pense que si Anonyme1 a réagi à l'exemple de l'effondrement de l'Empire Romain, c'est aussi en partie parce qu'il a été utilisé à tord et à travers à cours de l'Histoire pour expliquer la fin fantasmée d'un monde.
Mais, à propos de 1789, ou de l'essors du fascisme en Italie ou en Europe, est-ce que ces événements sont vraiment des marqueurs d'un effondrement civilisationnel ou d'une décadence ? Quant à ces phénomènes cités, metoo, BLM, gilets jaunes (bonnets rouges vraiment ?), ce sont vraiment le signes apocalyptiques de la fin ? Non parce que des bagaudes, des jacqueries, des révoltes, l'Histoire en est parsemée, et à quelques exceptions près (coucou la bolchévie), elles n'ont été pas été le Big One sur lequel s'est bâti un nouveau monde (ou alors l'expérience n'a été que de courte durée, coucou la bolchévie). Est-ce qu'on est pas en train de parler d'épiphénomènes qui surgissent par temps de pluie et de morosité, et qui s'intègrent parfaitement dans la pensée occidentale (avec son échelle de lecture de l'Est vers l'Ouest) , celle où l'on attend impatiemment l'Apocalypse. Bon j'avoue, 2019/2020 c'est bien gratiné en France ou ailleurs, la mort de Johnny, metoo, la Cité dans la Cité, les Gilets Jaunes, Greta, l'Iran, l'attente de la prochaine crise financière, le Covid, l'arrivée de la prochaine crise financière, BLM, les gens qui disparaissent au ski. C'est un peu déprimant.
Je discutais avec des vieux avant le confinement, au bistro. On comparait nos époques. Et moi de dire qu'à chaque génération, on a une épée de Damoclès au dessus de la tête, et qu'eux, ils avaient grandi avec le feu nucléaire. Et eux de me rétorquer qu'à leur époque, ils avaient tout à reconstruire, qu'ils avaient des idéaux, et surtout des espoirs. Bon finalement, c'est peut être ça qui caractérise la fin d'une époque.
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