Je viens parler de Zelda ! è_é
Bon en fait, je viens parler à noskcaj et papaours c'est ça ?
T'façon, je peux plus spoiler, y a que moi qui joue, niarf et kvothe ont abandonné non ?
Bon ça fait un bout de temps que j'suis dans la dernière ligne droite, faut que j'aille à Ganon, mais je passe mon temps à cribler la carte de mes mouvements. Je suis dans ce que j'appelle "la dépression de Zelda". :'/ A chaque Zelda, c'est la même chose : y a une phase d'enivrement, où t'avances dans l'inconnu, et la phase où ce n'est plus toi qui va dans le monde, c'est le monde qui te possède.
C'est le jeu qui t'intime d'aller là, de compléter ci, et ça. La phase des téléportations intempestives. La phase du méga-farm.
La phase du 100 %.
C'est un plaisir psychomaniaque, on se déteste presque de faire ça. Et on est irrémédiablement nostalgique du souffle épique et de tout ce que le jeu nous a fait vivre. Je traverse Necluda avec un soupir dans le coeur, cette pluie fine qui faisait briller les rochers, le vent frais qui soufflait, l'odeur d'herbe coupée. La tension avant les camps de gobelins. La grandeur et la poésie.
Bref, je crible quoi. Je marche et survole en zigzaguant, histoire que je me rappelle bien de où je suis passé. Ma map est un travail de psychopathe. Et avec ce putain de masque korogu constamment sur le pif, j'ai un peu l'air con, je me résume à vagabonder en attendant le cri d'enfant "yéhii".
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attention je vais parler de jeu-vidéo, ça va faire de la passion, ça peut choquer
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Depuis que j'ai posté :
- la découverte de la baleine à Hebra !! Un des plus grands moments du jeu pour moi, ma-gni-fique <3
- l'arc Gerudo était vite torché aussi en fait, y avait finalement que les gorons où c'était long. La zone est étonnamment under-powered, le jeu a l'air de dire que c'était par-là qu'il fallait commencer, très bizarre.
- Elle est belle Urbosa
- cool son pouvoir n'est pas pété
- putain comment c'est LAID ce mur invisible qui empêche d'aller plus loin ! Ouuuh les cochons ! Alors ça c'est pas digne. Le grand gouffre dans le Nord ok, (quoique j'ai vu un bout de mur caché dans un coin ^^), l'océan qui s'étend à l'Est ok, mais ce mur scandaleux dans le désert, mooon dieu mon dieu que c'est indigne, mode N64, le "jeu qui se rappelle à toi" en détruisant le monde.
J'ajoute que le désert ne me séduit pas autant que les autres zones.
Hébra est IMMENSE, semble INFINI. Le désert, mécaniquement vu que c'est plat, tout de suite t'en vois le bout en te mettant en hauteur :/ Du coup, ça "joue au désert", genre "grand bac à sable", ça tue la sensation d'infini. En plus avec les morses, mais même sans, c'est vite criblé. Et pire...je sens moins la CHALEUR. Ils aurait pu davantage accentuer les rouges, la vision qui se déforme, tout qui se brouille, la sensation de transpiration...là c'est presque un désert frisquet. Rien à voir avec la réussite totale de la Laponie où j'ai froid en jouant en plein printemps. Les zones de forêts, avec les oiseaux et les hiboux, tu sens l'odeur de feuillage ; la plaine, tu te roulerais dans l'herbe ; les plages avec les crabes, les cocotiers et la musique des îles, tu piquerais une tête ; le volcan, avec l'ébullition de lave et les jets de fumée, tu sens l'air te brûler les joues ; Firone avec sa densité végétale et son temps instable, tu sens la moiteur tropicale ; le désert, mouais.
- les fées, c'est des grosses putes
- Tiens d'ailleurs, vous avez remarquez ? Le jeu est discretement végétarien. Parce que t'es là, tu chasses des sangliers, des biches mignonnes, des cerfs majestueux, c'est assez choquant, cruel, des élans magnifiques, pire : des ours, ça m'a mis vraiment mal à l'aise, leur agonie et tout. Et quand tu te mets à cuisiner, tu t'aperçois que les bananes et les champignons font autant l'affaire. Pire : en late-game, tu t'aperçois que la viande n'apporte rien en nutriment, c'est juste bon quoi. Tu finis alors, de TOI MEME, par ne plus chasser. Sans que le jeu ne t'aie fait aucune injonction ou leçon de morale. C'est très fort.
Y a des renards qui peuvent courir avec en moi en parallèle sans que je leur mette un coup d'épée, comme Sonic au milieu des animaux libérés, l'harmonie inter-espèce sans l'intervention d'un SJW.
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