@MadMox>
Citation :
ton hypothèse, cf. "ce n'est pas que Omicron serait moins grave"
Je me permets de corriger parce que je n'ai pas été bien clair. Je ne dis pas que "ce n'est pas que Omicron serait moins grave", je dis: "avec les données dont on dispose actuellement on ne peut pas conclure que omicron serait moins grave" et "on a d'autres pistes étayées par ces données qui expliquent qu'on ait proportionnellement moins d'hospitalisations par omicron".
Ta question est une très bonne question.
D'abord il faudrait confirmer que l'hypothèse que omicron cause moins de mort/formes grave que delta dans la population naïve.
Ensuite comparer la population naïve de la vague omicron avec la population naïve de la vague delta, pour voir si il y a des différences significatives entre les deux qui pourraient expliquer l'hypothèse. Peut-être que la population naïve de la vague omicron présente moins de facteurs de risque (la différence d'age ?) par exemple.
(à ce propos sur les mécanismes qui font que les enfants font moins de formes graves:
https://nitter.fdn.fr/EricTopol/status/1473654267109990400 c'est en anglais par contre)
Pour le doublement des cas plus rapides avec omicron que delta, ça pourrait en partie s'expliquer par le fait que suite à une infection par omicron on soit plus vite contagieux, par moins de mesures non pharmaceutique, ou plus de temps passé en intérieur à cause du froid.
Comme le "facteur cacahuète" reste un mystère complet, c'est pas évident d'en savoir plus.
Pour ceux qui ne sont pas familier, le "facteur cacahuète" c'est ce mécanisme inconnu qui fait qu'un cas de covid va "partir en cacahuète". Et quand le covid part en cacahuéte, c'est là qu'avoir des facteurs de risques (ne pas être vacciné, être agé, immunodéprimé, obése, diabétique, etc.) entre en jeu et peut amener en réa ou à la morgue.
https://nitter.fdn.fr/_jchlp_/status/1475724527871090691
La COVID-19 host genetics initiative
https://www.covid19hg.org/ explore la piste de prédispositions génétiques et a publié un papier cet été:
https://www.nature.com/articles/s41586-021-03767-x
En se basant sur cette hypothèse, on pourrait aussi en partie expliquer la différence entre omicron et les vagues précédentes par le fait que la population ayant les prédispositions génétiques aux formes graves / décès s'est réduite au cours des vagues précédentes.
Tout ça pour dire qu'il y a plein d'autres pistes que l'explication simpliste et fort opportune qui s'inscrit dans la trame narrative des gouvernements et répétées dans les médias. Dans la petite communauté scientifique auprès de laquelle je m'informe depuis 2 ans et qui est très souvent tombé juste, il semble y avoir consensus sur ce point.