Citation :
Après on peut débattre du sens qu'on veut mettre derrière le mot "préférer" : ce qui se vend le plus, ce qu'un random gus choisira si tu lui tends une bouteille de chaque, ce que les gens trouvent le meilleur quand on leur fait gouter à l'aveugle, etc. Y a une grosse part de marketing, d'habitudes, du coût pour le revendeur, qui relèguent le goût en critère presque secondaire... Avec le recul j'ai l'impression que c'est votre 1er point de désaccord sur ce sujet, et qu'il n'est toujours pas résolu. Peut-être que je me plante et que vous parlez bien de la même chose, mais ça ne me semble pas si compliqué à trancher une fois qu'on est d'accord sur le sens qu'on met derrière les mots.
Outre le marketing c'est surtout les "habitudes" qui vont m'intéresser dans ce paragraphe.
On peut grossièrement rentrer cette notion dans celle de
culture.
En France on a une petite culture de la bière, on a largement privilégié le vin, même dans les régions où la culture de la bière est la plus propice au developpement comme l'Alsace.
Les seules région de France qui produisent de la bière traditionnellement c'est donc le Nord de la France et l'Alsace.
On est également parmi les pire consommateur de bière en terme de quantité.
Du coup on est dans un pays où le consommateur lambda n'aura pas de grand standard au niveau de la bière et où les grandes majors de la bière auront beaucoup plus de poids que les bières artisanales.
Cependant, depuis presque 20 ans maintenant, y'a une vague de progrès qui viens du fait que plusieurs microbrassieries se sont mise à produire leur propre bière et que les grandes surfaces ont décidé de consacrer une partie des gondoles à la bière "artisanale", même si plusieurs de ces bières ne le sont pas, elles changent des habituelles Heineken et Carlsberg.
Sauf que la grande majorité de ces bières - et même si ça tend à changer depuis peu - sont calqués sur le style bèlge quand elles ne sont pas des belges elle-même.
Du coup les consommateurs qui ont souhaité passer le cap de la bière Deluxe (Heineken, Carlsberg, Budweiser, Kronembourg, 33 Export, Leffe, Grimbergen, 1664) pour s'aventurer vers les bières artisanales ont en grande partie pris gout aux bières artisanales sucrées et ont associé bières sucrées et fortes en alcool à "bonne bière".
Du coup est-ce que ce serait différend si au lieu de mettre des Trappistes et des bières d'abbaye ils avaient mis des Stouts, des Porters, des IPA, des Sour, des Dunkel, des Pils tchéquoslovaques ? Probablement que oui ! Mais ca n'a pas été le cas. Du fait d'une tradition franco-belge on a préféré intégrer les bières belges à nos étangères et les choses ont fait que les français ont commencé à associer bière sucrées à bière de qualité.
Donc comme on peut pas réécrire l'histoire et qu'aujourd'hui le fait est que 95 % du rayon Bière Artisanale provient de brasseries belges ou néerlandaises et que les bières sont quasi toutes rajoutés en sucre candi, et que la place pour les autre bière est très très très réduite, on peut affirmer que les français, comme leurs compères belges, adorent les bières sucrées.
Et pour rappel, même la grimbergen, la leffe, la Pelforth et cie qui sont des bières indus, sont elles aussi sucrées.
Quand vous allez en Allemagne et que vous prenez des bières de bases dans leurs shop, vous voyez tout de suite la différence en teneur de sucre. Même constat en république tchèque en encore plus hardcore étant donné que là-bas c'est massivement le Pilsner qui est consommé et en Angleterre les bières de soifs sont majoritairement légères, même si les anglais sont spécialisés dans les différentes "Ale" qui sont elles plus ou moins chargés en sucre.