Pour "des années plus tard", alors d'accord !
Au lycée, c'est par définition l'âge où le goût est merdique. Regarde : "je me suis pas reconnu dans le caractère ambitieux de Sorel", ben TU M'ETONNES. Qu'est-ce que t'as dans la caboche à cet âge-là à part te branler, jouer à la PS, taper des cuites avec tes potes et essayer de sortir avec Emilie ? Comment peut-on être traversé par la fulgurance d'une culture séculaire, en plus quand elle est imposée par l'école !
Tiens, truc marrant. A propos de l'inénarrable "L'étranger" de Camus. Je l'ai lu à l'école ; j'en avais strictement rien à foutre. Un enième "bouquin sérieux" qui me fait perdre mon temps.
Pris par une étrange pulsion de "jeune adulte curieux", j'ai voulu le relire de moi-même vers 19-20 ans. J'ai bien aimé ! Avec l'analyse en fin de bouquin, ok.
Eh ben même aujourd'hui, j'ai l'impression de ne pas le connaître. Car même à 20 ans, je ne recherchais pas le style ; quel style a Camus, quels aphorismes marquants y a-t-il dedans ? J'en sais rien du tout.
"L'étranger" de Camus, pour moi aujourd'hui, c'est "maman est morte -> il tue un arabe parce qu'il avait trop chaud -> crime raciste pour la société -> j'espère que ma mort fera un beau spectacle".
Tu parles d'une appropriation. Comme si son contenu faisait 5 lignes.
Du coup, j'aimerais bien le relire pour..."découvrir Camus" o_o
mais bon, d'autres priorités
Non non, véritablement, "quand j'étais au lycée" a valeur d'auto-annulation.
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