Il était monté à 89%.
Le 60% qui reste est lié au fait que Poutine est associé à son bilan depuis 1999, qui est impressionnant. Ce n'est pas le cas de Macron ni de ses prédécesseurs, avec lesquels il fait continuité.
Il y a également que contrairement à chez nous le gouvernement et son premier ministre sont distincts du président, comme chez nous jusqu'à Chirac. Du coup la responsabilité de la réforme des retraites n'est pas entièrement attribuée au président, elle est même plutôt attribuée au libéral Medvedev et à son gouvernement.
Alors que Macron cumul tous les postes à lui tout seul, il n'y a plus de séparation claire entre le président, le premier ministre, le gouvernement, la justice, etc. Chez nous les institutions ne fonctionnent plus vraiment comme les textes le prévoient, alors qu'en Russie c'est encore le cas.
Pour terminer il faut ajouter que les médias russes ne crachent pas à longueur de journée sur les russes, et que les débats y sont très libres. On trouve sur les plateaux télés des ultra-libéraux, des communistes, des nationalistes ukrainiens, des nationalistes russes, des occidentalistes extrémistes, des pro-Poutine pro-Medvedev, des pro-Poutine anti-medvedev, bref : de tout.
La situation russe n'a donc, globalement, rien à voir avec la situation française.
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