Citation :
Il y a quinze ans on tiré les classes vers le haut, maintenant on nivèle par le bas.
Juste mega lol. Pour être un peu plus vieux, la fabrique à crétin a commencé fin des années 80 au collège. Pour être précis, c'est la promo 77, première année de la """"réforme"""", certes au niveau de son bac en 95 (premier bac S/ES/L), mais en fait à chacune de ses années. A titre indicatif, ce que j'ai vu en math spé, donc niveau doctorant mini, mon père l'avait vu en math élem (ancien nom pour la terminale). Et j'ai fait ma prépa de 95 à 98. Non le nivellement par le bas a 30 ans au bas mot. Donc on est dans la mise en abime : les profs qui enseigne sont déjà des produits de cet enseignement et n'ont connu que ça.
Ensuite tatanka, conan, un peu comme darkent, fatigué de parler face à des murs dogmatiques qui confondent toutes les notions et surtout, comme tout gauchiste, font du dénis de réalité force 12. Votre idéal est beau mais ne peut pas fonctionner car il occulte totalement quelques axiomes de bases comme :
=> l'Homme est une saloperie fourrée à la saloperie. Il ne s'interessera à l'interet commun que par interet personnel (et vous n'y faite pas exception, loin de là, voir plus loin). Tu peux le contraindre certes, mais il faut avoir bien conscience que ce n'est pas sa nature initiale et que donc, il faut le forcer (comprendre : l'éduquer). A partir du présupposé qu'il est altruiste, ton système ne peut pas fonctionner car tu vas oublier d'éduquer.
=> la ressource critique (la plus grande faute du gaucho, son plus grand oubli) : Que vous le vouliez ou non, les faits sont là, il n'y en a pas assez pour tout le monde. D'accord pour la bouffe, l'humanité produit pour 10 milliard, on en jette la moitié et 3 milliards de personne crève de faim, mais la terre n'a pas suffisamment de matières premières pour équiper l'humanité de portable par exemple (et ce n'est qu'un exemple). Votre système ne peut fonctionner que s'il y a (sur)abondance.
En situation de pénurie (réelle ou ressentie/instrumentalisée/excitée par le système même comme aujourd'hui (les gens qui se batte pour du nutella, ca fait réfléchir quand même)) et en prenant en compte le premier axiome, vous penser qu'il agit comment l'Homme? Vous pensez sérieusement qu'il est solidaire, à échelle globale j'entend? Un exemple révélateur : 2 enfants, tu leur achètes un ballon, tu te dis, ils vont jouer ensemble, le monde est beau.... et ben non c'est la guerre entre les deux pour déterminer à qui appartient le ballon. Ok de guerre lasse, tu achètes un deuxième ballon pour avoir la paix, et ben c'est même pas sur que tu l'ais. Le plus probable est qu'ils continuent la guerre pour savoir qui va avoir TOUS les ballons et qui n'aura rien, car :
=> l'une des conditions identifiées du bonheur est l'auto-satisfaction procurée par le sentiment de supériorité aux autres, et plus particulièrement à son prochain, ou encore plus prosaiquement son voisin. Donc à combien de ballons on atteint la paix? 20, 42? En tout cas quand il y en a tellement que les deux en ont tout leur saoul, guère avant.
=> la taille critique (faute principale numéro 2 du gaucho) : un fonctionnement primal type économie du partage, c'est magnifique (sincèrement, je le pense), si seulement on pouvait... Et en fait, on a déjà pu. C'est (a priori) le fonctionnement originel des sociétés humaines, on en trouve d'ailleurs encore traces dans le monde aujourd'hui chez certains peuples. Comme on a vu, ils sont néanmoins tous dans des contextes d'abondance. Mais pourquoi? Parce qu'ils forment des groupes de taille TRES réduite. L'économie du partage à 50 millions est du pur fantasme, puisque la base de ce modèle est que le pecheur peche pour tout le monde, le cuisinier cuisine pour tout le monde etc...
Et de plus on en arrive au probleme de taille critique : si tu veux un hopital, tu ne peux pas rester à seulement 30 individus dans ta société. Il te faut une taille bien supérieure pour que ce besoin secondaire (sisi je vous assure, face à manger ou construire un toit, se soigner c'est secondaire) puisse se voir allouer suffisamment de ressources pour couvrir tout le monde.
Trop facile de faire sa communauté soit-disant autonome dans le Larzac et d'aller à l'hopital des méchants quand on est blessé.
=> Incapacité totale à dépasser sa propre condition et réfléchir en dehors du paradigme dans lequel il est : la réflexion du gaucho peut être développée et construite, elle n'est jamais globale. Elle est strictement toujours orientée sur "comment faire pour que celui qui a moins ai plus". Elle est donc toujours égoïste car ne tenant compte que d'une partie de la population. La reflexion de l'autre camp, même si on peut lui reprocher beaucoup de choses (comme d'etre egoiste aussi, mais pas pour les mêmes raisons), a compris de longue date que le modele à proposer doit imperativement s'interesser à toutes les couches et non pas seulement à la sienne. Côté gaucho, ca consiste souvent à voir une part plus grosse à côté de la sienne et baver d'envie, ou bien, plus rarement, voir les inégalités entre les parts et se demander comment faire pour que les petites parts soient plus grosses, par sentiment de culpabilité.
=> But à atteindre incorrectement défini : l'égalité semble pour certains être le but ultime, la fin en soi. Mais pourquoi l'égalité? Ou plutot pourquoi faire? C'est quoi le vrai but de la démarche (exemple de but sociétal global plus "acceptable" : Maximiser le bonheur des individus qui composent la société). Les inégalités sont un symptôme et non une cause (j'ai besoin vraiment d'expliquer cette évidence?). S'attaquer à un symptome est rarement efficace il me semble. Pourquoi et comment, d'ailleurs.
Bref, vous partez du résultat à atteindre pour en déduire vos hypothèses. Vous confondez causes et conséquences.
Bon je vais pas developper plus puisque de toute facon en face j'aurais un mur.