Quand 100% des parents veulent avoir l'impression (lire : exige de l'éducation nationale) que leur enfant est au-dessus de la moyenne, c'est à peu près comme ça qu'on fait non?
Quand la bienveillance soixanthuitardiste a rendu cette administration, pourtant cruciale, complètement phobique au traumatisme infantile, en le fantasmant et en le surinterprétant et l'exagérant, et à ne laisser strictement personne derrière, on en arrive à aller à la vitesse du plus faible, freinant clairement la marche en avant du groupe. Ceci renforcé par une idéalisation excessive de l'égalité, on en arrive à ne plus assumer du tout les classes de niveau.
Pour montrer la mentalité ambiante, je vais prendre appuie sur la réaction des étudiants au premier algorithme d'APB (beaucoup en tout cas de ceux qu'on a entendu), auquel j'ai par exemple été soumis moi-même en fin de prépa, ce qui à l'époque ne choquait ABSOLUMENT personne. Il est pourtant simple et semble-t-il très """"juste"""", équitable, à condition de reconnaitre que tous les élèves ne sont pas d'un niveau égal et qu'il est normal que les choix des plus méritant passent avant ceux de ceux qui le sont moins :
On classe tous les éléves, et les élèves émettent autant de voeux qu'ils souhaitent en les classant aussi. On dépile : le premier du classement a son premier choix, le deuxieme aussi,etc, jusqu'à arriver au premier qui a un son premier choix complet et dans ce cas on lui donne son deuxième etc...
Moi j'étais 2700e aux ENSIs, ben je n'ai pas eu les écoles prestigieuses, voila c'est "un peu" normal.
Bon ben ca, ca a fait un taulé. Alors j'admets que classer les élèves sur la base de notes non harmonisées, c'est problématique. Aussi, seules les notes au bac pouvaient être pertinentes, parce que le contrôle continu ben avoir un prof qui sacque, c'est pas cool par rapport à ce système. Et je crois que le contrôle continu intervenait dans le classement des élèves. Mais si c'était là dessus que ca avait gueulé, non ca a gueulé sur le fondement même de l'algorithme. Ce qui dérangeait l'étudiant, c'est que le nul ne pouvait pas choisir et allait ou il restait de la place oO......
Ah oui, je n'ai pas dit, mais il me semble qu'aujourdh'ui on a des gamins qui s'attendent à ce que l'état indexe totalement (et non pas module légérement) les places en enseignement supérieur, à 80 000E l'année pour la société, sur les désirs de gamins de 18 ans qui se revent tous en medecins, avocats, ou veulent faire de l'histoire de l'art ou de la mediation culturelle. Attention, je sous-entend pas qu'il faut rendre payante les études supérieures hein, je dis juste que l'état doit rationalisé un minimum et que le numerus clausus dans certaines filières, c'est indispensable. Le tirage au sort pour STAPS c'est normal hein. On va pas payer une formation à 1M de glandu dont le reve est de branlouter puisque prof de sport, c'est un peu le metier ultime : les conges des profs, sans les contraintes de preparation de cours ou correction de copie (PS: là j'essaye de m'imaginer pourquoi ils sont des armées à faire le siège de cette formation, c'est pas ce que je pense moi), quand on en a besoin de 50 000 par an.
Quand ce phénomène est appuyé par l'état qui cherche à gratter tout ce qu'il peut comme fric, ben on arrete le redoublement parce que c'est définitivement trop cher, hum pardon parce que c'est uniquement traumatique et strictement inutile et inefficace, en plus tu perds completement le gamin.
Bref, j'exposais juste mon point de vue propre, pour le coup, je n'en fais pas une vérité absolu (contrairement à la problématique de la ressource critique..... tiens d'ailleurs ca y fait un peu écho : désolé les gamins, il y a une société à faire tourner, donc les études supérieures, c'est pas open bar, il n'y en a pas assez pour tout le monde).
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