Citation :
Si on retire l'affect de l'équation, j'ai tendance à penser qu'un caillou ne vaut pas moins qu'un être humain.
Ouais mais justement, un caillou n'est a priori pas sensible (mais je suis disposé à changer d'avis si on argumente de manière convaincante). En tous cas, il l'est tellement peu qu'il n'est pas sensible à la noyade. Ca ne veut pas ire qu'il vaut moins. Ca veut juste dire qu'il n'a pas les mêmes besoins fondamentaux. Il en a d'ailleurs a priori assez peu (même parenthèse), le sale veinard :o).
Citation :
De toute façon, le vivant n'est qu'une configuration particulière de la matière. Ni plus importante, ni plus remarquable qu'une autre.
Il semble évident que le vivant est moins fondamental, donc en quelque sorte moins "important" que la matière dans l'absolu. Maintenant, bah, faut pas gâcher non plus, on est bien obligé de faire à partir de ce qu'on a. Mais c'est pas pour autant une raison pour devoir s'y tenir, surtout quand c'est incohérent. Je pousse l'argument.
La capacité d'imaginer (souvent inutilement donc) n'est vraisemblablement qu'une manifestation parmi d'autres des pseudopodes balancés (aléatoirement ou pas, spontanément ou sous l'impulsion d'un principe créateur, osef) par la matière, et par extension le vivant, chacun avec son lot d'incohérences, aboutissant la plupart du temps à rien de bon (le succès évolutif n'étant statistiquement que marginal). La perte de temps est donc en quelque sorte une norme statistique naturelle. L'imagination "déconnectée" en est une manifestation comme une autre, avec sa botte de foin d'inutile et ses éventuelles aiguilles d'"opportunités" (la plupart du temps inutiles à leur tour, etc...).
Maintenant, il y a quand même différents degrés de perception. En substance, pour moi, l'hédonisme par exemple est une résignation, un constat d'échec conscient ou inconscient, un refus de réellement participer au jeu, ou alors l'absence de volonté ou de capacité face à ce qui n'est pas consommable immédiatement et en l'état.