Kiwifou
Life is a waiting game

Le début de l'ère Trump ?
le 09/11/2016 4:49
Ca sent vraiment pas bon. Les résultats partiels lui donnent 73% de chance d'être élu à ce stade du dépouillement. Il est en train de gagner la plupart des swing-states. La monnaie mexicaine connait son plus bas niveau historique...

Vous croyez à un blocage aux niveaux des super-électeurs ? Ils sont obligé de voter pour leur candidat seulement dans 24 états, si l'écart se resserre, une trahison pourrait changer la donne.
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Birdish
Charlot de Feu

le 13/06/2017 15:22
Faudrait commencer par l'élaboration d'une interface biochimique qui bride l'activité sous-corticale impliquée dans la volonté du rapport de force frontal ou indirect qui rend con :o).
MaDuDu
Sans le Blanc, Magic serait une erreur.
le 13/06/2017 15:37
Donc en fait tu ne proposes rien, à par détruire la bagnole dont les sièges sont trop durs dans l'objectif de vivre plus tard dans une cabane avec un lit en bois et un siège en terre.

Chacun son truc ^^
Birdish
Charlot de Feu

le 13/06/2017 16:05
Bah vous êtes pas intéressés par une élévation du débat : vous considérez certaines choses comme naturelles et nécessaires, moi pas. Ce que je propose de détruire, c'est toutes les choses inutiles dans le contexte actuel : les nations, mais aussi la France en tant que structure administrative redondante entre le niveau régional et un niveau au moins continental.

J'aime pas écrire, j'ai ni les capacités de rédaction, ni la patience, ni les prétentions suffisantes pour vulgariser sur Dawkins, Levi-Strauss, Derrida, ou Schopenhauer pendant des pages. D'une part parce que finalement j'ai pas assez d'estime de moi-même pour aimer éventuellement récolter des likes et m'entendre dire que je suis dans le vrai, et ensuite parce que j'en ai ras le fion de passer l'essentiel d'une argumentation à essayer abattre des murs de déni et de mauvaise foi qui n'ont rien à envier en nature aux mécanismes défensifs propres au racisme et à l'homophobie tels que la caricature et l'appel au ridicule (cf pas plus tard que ta dernière intervention).

Du coup ça se transforme en semi-trollzorz histoire de purger l'excès de pression associé aux mauvaises fréquentations, mais je me soigne (d'ici Août promis je poste plus) :o).
AbyssalEasley
le 13/06/2017 17:38
En fait Birdish ton problème c'est que tu es un idéaliste. Pour toi la seule nation qui devrait exister c'est le Monde, tous les humains devraient être citoyens du monde, on devrait tous s'entendre et vivre comme des frères. C'est beau. Mais c'est complètement à côté de la plaque.

En tant qu'historien, de mon point de vue personnel, ça ne pourra jamais arriver. La Nature Humaine fait qu'aussi cultivé, éclairé et accueillant qu'on soit, au final un groupe implanté d'un côté d'une rivière cherchera toujours sur le long terme à refouler un autre groupe de l'autre côté de ladite rivière pour conserver les ressources dont il dispose de son côté. En d'autres termes "ils sont bien sympas les pique-assiettes, mais qu'ils se tirent y en a marre de raquer pour eux".

De tout temps ça s'est déroulé ainsi, et avec du recul en regardant les mouvement actuels, la montée des nationalismes et la haine grandissante de l'Europe (mais aussi les véléités régionales d'indépendances dans plusieurs pays), en comparant avec les grands ensembles du passé, il semble évident que dans un siècle maximum l'Europe n'existera plus. Soit les principaux pays membres finiront par suivre l'exemple de l'Angleterre et elle se désagrègera pacifiquement, soit elle s'achèvera dans un bain de sang.

Jamais dans toute l'histoire de l'humanité une entité regroupant plusieurs peuples de langues et cultures différentes n'a tenu plus d'un siècle ou deux sans oppressions violentes et acculturations forcées.

Certains prendront l'Empire Romain en contre exemple. L'ennui c'est que ce contre exemple est plus casse gueule qu'autre chose. Les peuples regroupés dans l'Empire Romain avaient en commun d'avoir des langues très proches dans chacune des deux moitiés de l'Empire. En occident, les langues latines et germaniques étaient assez porches pour qu'un romain du latium puisse converser avec un gaulois d'armorique sans avoir besoin d'interprète. En orient, un bysantin un égyptien et un hébreux pouvaient à peu près discuter entre eux et se comprendre en parlant chacun leur propre langue.
Un exemple parlant de la proximité des langues antiques pour l'occident : Vercingétorix. Il ne s'agissait pas du nom du chef gaulois, mais de son titre : Ver Cingeto Rix, le Roi des Hommes du Cingete (un cours d'eau situé dans la zone allier-loire) ce qui en romain se serait traduit par Vir Cingetus Rex. [Les différences de langues entre orient et occident, plus la grandeur des territoires à administrer, conduiront d'ailleurs à scinder l'Empire en deux avec Rome en capitale occidentale et Constantinople/Byzance/Istambul en capitale orientale.]
De même les us et tenues vestimentaires étaient assez proches entre un citoyen romain et un "gaulois" lambda pour qu'on ne puisse pas les distinguer au premier abord : oubliez la propagande de Jules César inventant le gaulois hirsute et sauvage pour justifier son commandement militaire auprès du Sénat. Les gaulois étaient rasés de près et portaient cheveux courts, avec des vêtements drapés rappelant la toge romaine, et des pantalons longs alors que les romains portaient des culottes courtes.
Côté occidental c'était un peu plus disparate.

Sans oublier le système politique de l'Empire qui n'était absolument pas une entité monolithique au pouvoir ultra centralisé contrairement à l'image populaire. Rome n'a jamais voulu entretenir un Empire, ce qui l'intéressait c'était les tributs. C'est pas pour rien qu'une fois un peuple "conquis" ses élites restaient au pouvoir et conservaient leurs propres lois et armées, par contre les citoyens romains faisant une connerie ou subissant un préjudice étaient soumis au droit romain dans les territoires de ces peuples (enfin, si le droit romain les avantageait, le citoyen ayant le droit de demander un jugement selon les lois locales en fonction des bénéfices). C'était rare quand Rome s'occupait des affaires locales, tout ce que faisait Rome c'était percevoir des impôts, entretenir les routes et des garnisons pour assurer la Pax Romana sur ses zones d'influence.
En bref, vivre sous l'Empire Romain était bien moins contraignant pour les peuples vaincus que vivre sous l'Europe actuelle. Les peuples restaient souverains ce qui parfois posait problèmes (cf le Royaume de Palmyre qui chiait allègrement dans les bottes de Rome alors qu'il faisait partie de l'Empire, et au final ça a fini en guerre ouverte et les armées de Palmyre ainsi que la ville de Palmyre ont été annihilées).

Si l'Empire a tenu si longtemps, jusqu'aux invasions huns et les grandes migrations germaniques qu'elles provoquèrent, c'est parce que les peuples en place restaient plus ou moins autonomes, avaient des langues et cultures proches et trouvaient des avantages à l'acquisition de la citoyenneté romaine sans préjudices en contrepartie.

L'europe actuelle n'a rien de tout ça ! On a tous des langues différentes qu'on ne comprends pas sans les étudier longuement, les anglais qu'on baragouine en france, en espagne ou en allemagne sont différents du vrai anglais d'angleterre, nos fêtes sont différentes d'un pays à l'autre, nos traditions aussi... Déjà l'Europe partait mal du point de vue compréhension entre les peuples. Elle aurait pu réussir et tenir des siècles si elle s'était contentée comme initialement prévu d'être un simple partenariat commercial et militaire entre les états membres.
La monnaie unique, la constitution (refusée par le peuple français mais adoptée de force par l'autre enculé), la libre circulation des biens et des marchandises, le sentiment d'injustice sociale et de concurrence déloyale ressenti par toutes les classes populaires à travers l'europe, les sentiments de payer un tribut à bruxelle (principale raison du Brexit, les britaniques ayant l'impression de raquer pour les "traines savates" de l'europe alors qu'ils subissaient en plus de ce "racket" une politique d'austérité drastique imposée par l'europe) tout ça fait que l'Europe vit ses dernières décénies. Elle est mourrante, tôt ou tard elle va y passer, la voie adoptée ne peut mener qu'à ce résultat.

Pour qu'un système politique fonctionne, pour qu'une administration soit efficace, le territoire géré doit être de petit volume. A l'échelle de nos états actuel, et même là c'est trop gros.
Citanul
le 13/06/2017 18:20
Birdish a écrit :
Ce que je propose de détruire, c'est toutes les choses inutiles dans le contexte actuel : les nations, mais aussi la France en tant que structure administrative redondante entre le niveau régional et un niveau au moins continental.


Est ce que tu peux expliquer ce point? Je suis d'accord sur le fait qu'une entité nation, région, continent crée une redondance mais pourquoi serait ce l'entité nation qu'il faudrait supprimer?
Azahir
Frappe, je te dirai quand arrêter

DRAGON
le 13/06/2017 18:23
Les nations ne sont pas inutiles Birdish, c'est toi qui est dans le déni.

Elles s'étiolent à vitesse grand V sous le poids de la propagande qui vise à les détruire en tant que frein au goinfrage d'une minorité. Il y a effectivement individualisation de plus en plus extreme de la société, mais la tendance a vouloir se regrouper, puis aux groupes à s'agglomérer en des strates de plus en plus larges, un peu comme des pelures d'oignons, est le cheminement naturel qu'a connu l'être humain, il me semble que c'est les faits. Nous ne sommes pas des orangs-outangs, l'homme est un animal social à l'état naturel (ou plutot non avancé civisationnellement parlant, car déterminer quel est la part d'aliénation qu'a subi l'être humain depuis son apparition est difficile à déterminer).

En reformulant, il se trouve que TOUS les humains actuels ressentent le besoin de se regrouper aujourd'hui, on peut donc supposer que cela faisait partie de son package de départ (donc naturel), d'autant plus que l'on trouve ce besoin chez beaucoup d'autres espèces.


Je vais citer l'article 3 de la déclaration universelle des droits de l'Homme :

Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

Souveraineté = capacité du souverain dont le propre est justement de décider par lui-même sans que quelqu'un ne lui impose quoi que ce soit.

Nation = ce n'est pas une chose sale. Il ne faut pas confondre, ce que tu sembles faire, le principe de nation et les travers communs dans lesquels tombent souvent ceux qui cherchent à préserver la leur. Comme le dit MaDuDu, il s'agit d'un groupe humain, généralement assez vaste, dont les membres sont liés par des affinités tenant à un ensemble d'éléments communs ethniques, sociaux (langue, religion, etc.) et subjectifs (traditions historiques, culturelles, etc.) dont la cohérence repose sur une aspiration à former ou à maintenir une communauté.

Supprimer la nation reviendrait donc par définition à supprimer ce qui regroupe les individus d'une société. Tu prônes donc le retour absolu à l'individu seul, ce qui au demeurant n'est en fait pas naturel, puisque les ossements montrent que l'humain n'a jamais eu un comportement solitaire. A minima, il est descendu au stade de la cellule familiale unitaire mais pas en dessous.

La phrase dit donc : pour etre libre, vous devez pouvoir décider par vous même, et cela ne peut se faire que si l'autorité émane directement de vous par représentativité.


Si tu détruit la nation tu détruit la société et si les individus sont livrés à eux-mêmes, c'est donc les lois de la nature qui vont s'appliquer et non plus des lois non-naturels qu'il s'est crée petit à petit dans son histoire au fur et à mesure qu'il a crée des sociétés de plus en plus complexe regroupant de plus en plus d'invidus. Traduction : ce sera la loi du plus fort. On constate d'ailleurs que c'est de plus en plus le cas dans la société très contemporaine.


Que tu dises dans le monde actuel, qui a une logique de grand bloc, il vaut mieux que les petites nations s'agglomèrent pour exister et que donc typiquement, les pays européens devraient construire une Europe politique (cf article 3 : actuellement les dirigeants européens ne sont pas élus, leur autorité n'émane donc pas de la nation européenne, les peuples européens ne décident donc pas par eux-mêmes, ils ne sont donc actuellement pas libres) et que les anciens pays se transforment en régions d'un pays plus grand, ca c'est cohérent.

Mais là où tu te trompes, c'est que pour ce faire, il faut une nation européenne, pas nécessairement entièrement préexistante cependant. Ce n'est actuellement pas le cas, les peuples de l'UE ne se sentent pas suffisamment de points communs pour s'agglomérer en nation commune, mais si on regarde l'histoire, l'étape finale ou l'amalgame se crée a toujours nécessité d'imposer un état d'abord, sur des peuples a peu près similaires (ex : creations de l'Italie ou de l'Allemagne). J'aurais tendance à croire que ca pourrait fonctionner.

Mais ca présuppose que les dirigeants des petits pays acceptent une perte de pouvoirs et de prérogatives, et ça, c'est pas prêt d'arriver. L'autre point est que l'agglomération suppose un minimum de proximité entre les individus constituant la nation, donc en venir à la nation mondiale est nécessairement utopique d'une part et néfaste d'autre part. Utopique car on a pas encore inventé la téléportation et donc partager une proximité avec quelqu'un qui est situé à 3 jours de voyage de toi, même si on a des pigeons voyageurs ou des smartphones, ca va être compliqué, et néfaste puisque cela supprimerait la (bio)diversité humaine qui est l'une de ses grandes richesses.

On remarquera d'ailleurs que dans son histoire, l'agglomération des groupes d'êtres humains en groupes de groupes de taille de plus en plus importante peut être pas mal corrêlée avec les progrès technologiques en matière de voyage.

Aujourd'hui avec Internet on imagine avoir rompu la barrière matérielle de la proximité puisqu'on peut à tout instant discuter avec la terre entière... sauf que ce n'est qu'une illusion. Ce n'est pas avec les moyens de communications actuelles que les individus vont se créer suffisamment de chose en commun pour s'estimer suffisamment proche et adopter tous une culture commune, soudure de la nation.
MaDuDu
Sans le Blanc, Magic serait une erreur.
le 13/06/2017 18:43
Pour ne pas ajouter un pavé au pavé, je me permet seulement une remarque qui me semble être un point de départ possible pour rassembler les idées.

Les différents niveaux hiérarchiques qui existent à l'intérieur des entités politiques (régions, départements, communes, république, royaume, fédération, ...) ne s'excluent pas les uns les autres, ils s'emboîtent les uns dans les autres.

Ainsi c'est une erreur de comprendre ces niveaux comme des niveaux d'asservissement, ils sont plutôt des niveaux de délégations. Ils n'ont pas les mêmes fonctions, et les fonctions qu'ils ont ne peuvent pas être attribué à un autre niveau sans poser problème.

L'armée par exemple relève nécessairement du niveau le plus élevée (avec tout ce que ça implique en terme de moyen de défense des niveaux inférieurs) quand le choix de la couleur des volets ou le choix du menu des cantines scolaires relèvent plutôt des niveaux les plus bas.

Ainsi le niveau le plus élevé doit assumer certaines fonction pour l'ensemble, comme la défense, la diplomatie, la direction générale donnée à l'économie et aux industries stratégiques (banques, complexe militaro-industriel, industrie civile de pointe, ...). S'il ne le peut pas ou s'il ne le veut pas il n'est pas légitime.

En quoi le territoire français gagnerait à partager ces prérogatives avec d'autres territoires ?

Est-ce que l'union européenne a montré que dans les quelques fonction qui relèvent d'elle, elle a permit de mieux faire pour chacun ce que chacun faisait auparavant de manière indépendante ?

Par exemple, est-ce qu'elle a permit de donner une direction attractive à l'agriculture ?

Est-ce qu'elle a permit une progression économique uniforme et équilibrée à l'intérieur de la zone euro ?

Est-ce qu'elle a permit à l'ensemble de mieux s'imposer dans la diplomatie internationale ?

Il n'y a aucune réponse positive à donner à ces questions, aucune. La conclusion est donc toute trouvée : il faut se barrer.

Birdish
Charlot de Feu

le 13/06/2017 19:28
Citation :
Mais ca présuppose que les dirigeants des petits pays acceptent une perte de pouvoirs et de prérogatives, et ça, c'est pas prêt d'arriver.


On a pas demandé leur avis aux bretons, aux bourguignons, au navarrais... Dans le même genre en version actuelle, c'est facile d'annexer la Crimée parce que tous les peuples locaux sont d'accord, ferment leur gueule par peur de représailles, ou ont été déportés y'a 50 ans pour être remplacés par des rouskis.

Citation :
On remarquera d'ailleurs que dans son histoire, l'agglomération des groupes d'êtres humains en groupes de groupes de taille de plus en plus importante peut être pas mal corrêlée avec les progrès technologiques en matière de voyage.


De voyages et de communication (y compris la communication non-verbale). Et c'est précisément par rapport à ce point que j'estime que la logistique des états-nations globalement bâtis selon la réalité de l'époque et la volonté de dynasties de monarques de droit divin est quelque chose qui ne repose plus que sur des traditions obsolètes qui retiennent tout le monde en arrière.

Citation :
Supprimer la nation reviendrait donc par définition à supprimer ce qui regroupe les individus d'une société.


Bien qu'il n'existe de nos jours aucune manifestation officielle de leur identité culturelle, comme on est plus trop réprimés en France de nos jours, les gens ne se privent pas de se sentir Gascons ou Chtis. Ou se sentir à nouveau Corses ou Bretons dans le cadre d'une structure officielle. Au passage, bon nombre de catalans et galiciens se considèrent largement plus Européens qu'Espagnols. Les écossais sont pas loin non plus de se sentir majoritairement plus Européens que Britanniques, et les irlandais arriveraient presque à se réconcilier face à l'ennemi commun. Viens aussi faire un tour dans la cambrousse où j'ai élu domicile (mais qui n'est pas la mienne), tu vas voir combien vont te dire qu'ils se sentent Français :o).

Citation :
Mais là où tu te trompes, c'est que pour ce faire, il faut une nation européenne, pas nécessairement entièrement préexistante cependant


Les States y sont quand même à moitié parvenus en 150 ans, alors que plus constitué de bric-et-de-broc qu'eux, à partir de rien, avec, en plus de ça, des sauvages à bouter hors de chez eux, tu meurs. Ouais, y'a eu des dommages collatéraux, mais tous les états-nations actuellement existants ont du sang sur les mains. C'est d'ailleurs une partie de mon propos : l'Europe se fait, doucement, pas à l'échelle d'une vie d'homme, mais elle se fait différemment de la manière dont se sont fait les autres nations (de bonne volonté, sans guerre, conquête militaire, ou soumission culturelle). Et quelque chose se fera après elle, en adéquation avec la logistique requise le moment venu. Ainsi va le cosmos :o).
Birdish
Charlot de Feu

le 13/06/2017 19:50
Citation :
il s'agit d'un groupe humain, généralement assez vaste,


C'est quand même un peu chaud de me convaincre qu'un Carélien et un Savonien ont le même rapport à la fois entre eux et vis-à-vis de l'état-nation qu'un habitant du Yunnan et un du XinJiang. Et donc que ça peut marcher pour la Chine, l'Inde, ou la Russie, mais pas pour l'Europe, alors pourtant que ça se fait absolument pas dans les mêmes conditions, et donc sans engendrer le même pathos dans les populations. Ou alors, je sais pas, vous êtes en train de me qu'il aurait suffi que Napoléon foire pas sa campagne de Russie :o).

Je pense que soit vous idéalisez les spécificités des peuples européens et l'antagonisme de leurs identités culturelles, soit vous sous-estimez la force de ces problématiques dans un bon paquet d'états-nations dont vous ne remettez pourtant pas en cause la légitimité.
AbyssalEasley
le 13/06/2017 19:55
Tu déconnes ? La légitimité de la Chine n'est pas remise en cause ? Avec les partisans du Népal libre, comme exemple parmi d'autre.

Ces états sont le parfait exemple de nations forgées par l'oppression violente et l'acculturation forcée. L'europe étant en théorie formée pacifiquement, ce type de pratique ne saurait y avoir cours et du coup les antagonismes culturels entre les divers groupes la constituant font que tôt ou tard elle éclatera.
Birdish
Charlot de Feu

le 13/06/2017 20:12
Citation :
En reformulant, il se trouve que TOUS les humains actuels ressentent le besoin de se regrouper aujourd'hui, on peut donc supposer que cela faisait partie de son package de départ (donc naturel), d'autant plus que l'on trouve ce besoin chez beaucoup d'autres espèces.


Et pour répondre à ça, déjà, pas TOUS. Ensuite, pour la troisième fois : #Bakounine. J'insiste : c'est cocasse de me reprocher de vouloir retourner à l'état de nature, puisque ma position consiste précisément à réfuter le mythe du bon sauvage et à invoquer la nécessité de se soustraire aux mécanismes et au manifestations hérités des comportements naturels et vaguement transposés pour composer avec les instincts.

On est génétiquement programmés pour une situation donnée, mais notre programme reste globalement incompatible avec la Civilisation (je me permets un C majuscule pour insister), puisqu'intrinsèquement basé sur la compétition et la lutte de tous les instants. J'veux dire : entre autres choses, un gland en forme de piston, ça a toujours une fonction bien précise, et à en voir le nombre de sites rencontres à la con, la finalité a bien l'air d'être toujours dans le code. Du coup, l'humanité consacre l'essentiel de ses ressources pour patcher en boucle avec des codes et des lois, parce qu'il y a forcément toujours quelqu'un pour gruger.
En bref, nos sociétés ont probablement évolué trop vite et il serait temps qu'une mutation favorisant la coopération fasse une percée. Manque de bol, de nos jours, on peut se torcher avec l'évolution parce que les vieilles grosses moches de droite arrivent à se reproduire :(.
MaDuDu
Sans le Blanc, Magic serait une erreur.
le 13/06/2017 20:22
Tu voudrais quand même raser tout ce qui a été construit à partir des débuts de la civilisation au prétexte que finalement ça découle de nos "bas" instincts.

Tu as un problème métaphysique en fait, mais dans le monde réel quand on détruit les organisations on se retrouve moins organisé qu'avant.

C'est donc contre-productif si l'objectif visé est d'échapper aux déterminismes "naturels", car pour ce faire il faut organiser les choses autrement qu'elles ne sont déjà disposées.

Je ne comprends pas comment tu pourrais concilier l'absence de structures politiques construites sur un processus historique et le dépassement de notre condition présente.

Il s'agit précisément de construire, dans un processus historique qui hérite d'un passé, pour échapper aux pièges dans lesquels nous sommes tombés par le passé -et ceux dans lesquels on pourrait tomber pour la première fois.
Toufmade
A force de niquer ma vie, j'ai fini par trouver l'pointG

le 13/06/2017 20:27
Citation :
Elle en a bien besoin la race française [d’être défendue], vu qu’elle n’existe pas ! (…) La race, ce que t’appelles comme ça, c’est seulement ce grand ramassis de miteux dans mon genre, chassieux, puceux, transis, qui ont échoué ici poursuivis par la faim, la peste, les tumeurs et le froid, venus vaincus des quatre coins du monde. Ils ne pouvaient pas aller plus loin à cause de la mer. C’est ça la France et puis c’est ça les Français.»


C'est bizarrement la citation qui me vient en premier lorsqu'on parle de l'importance de sa nation/race. Certains trouvent que ces regroupements sont naturels (L'homme, animal social thèse défendue par de nombreux philosophes), mais la question est loin d'être tranché, meme parmi les philosophes. Après chacun voit les choses sous son prisms personnel, issue de son expérience, de son raisonnement et sa manière d'être. Mais en effet, je suis assez d'accord avec le Piaf sur l'utilité même d'une nation. Je me sens par exemple tout aussi proche de certains étrangers que de certains francais.
Jericho
Bretagne
Légende
le 13/06/2017 20:32
Ce que décrit Birdish, pour l'Europe en tout cas, ce sont certaines velléités (autonomistes voire identitaires) à sortir du cadre d'une nation imposée pour mieux entrer dans un cadre fédéraliste plus large, peu importe le barrage de la langue et de la culture. La construction des états-nations (et particulièrement en France) européens ne s'est pas faite avec des roses et des bisous. Mais aujourd'hui, certains interlocuteurs plus hauts ne semblent pas remettre en cause cette construction de facto, mais par contre refusent que cette dynamique s'applique à une échelle plus large.
En d'autres termes, on accepte la construction de la nation France dans tout ce qu'elle a impliqué, mais il faut que ça s'arrête là. C'est un paradoxe de pensée.
La plupart des nations européennes sont factices (sans parler de l'époque coloniale). Elles sont donc, a priori, illégitimes.
Birdish
Charlot de Feu

le 13/06/2017 20:32
Citation :
Tu as un problème métaphysique en fait, mais dans le monde réel quand on détruit les organisations on se retrouve moins organisé qu'avant.


T'es en train de me dire qu'il aurait fallu préserver la monarchie en 1789 parce que la révolution n'est pas un dîner de gala ?
MaDuDu
Sans le Blanc, Magic serait une erreur.
le 13/06/2017 20:39
Nan mais réveillez-vous, depuis quand l'identité française repose sur la race ?

C'est sans doute le cas ailleurs, notamment en Allemagne, mais clairement pas en France. Nous avions quand même projeté de faire de nos colonisés des français à part entière, contrairement aux anglais.

Le premier truc qu'on a fait en arrivant en Afrique de l'Ouest c'est mettre les fils de chef à l'école de la République pour en faire les futurs administrateurs du pays, rien à voir avec l'administration entièrement blanche de l'empire britannique ou avec l'identité raciale germanique.

L'identité française n'a jamais pu se fonder sur la race pour la bonne raison qu'entre un lillois et un marseillais y a pas mal de différences physiques ^^

Nous avons à la fois des populations méditerranéennes, des germano-trucs, des descendants de vikings, des basques, des ancêtres d'anglais, ...

D'ailleurs jusqu'à ce que le contexte économique se dégrade les immigrés devenaient de bon français, et ça ne posait pas de problème particulier. Rien à voir avec les guettos raciaux états-uniens et britanniques, chez nous ça ne va pas du tout de soi que certains restent en groupe sans devenir français.

Il faut arrêter de se prêter des traits culturels que nous n'avons pas. Nous sommes les plus universalistes et les plus égalitaristes du monde entier, il faut arrêter de dire que les français sont racistes ce n'est pas vrai. Qu'on parle un peu des allemands à ce sujet, encore aujourd'hui.
Ultor
AbyssalEasley
le 14/06/2017 11:24
Citation :
Certains prendront l'Empire Romain en contre exemple. L'ennui c'est que ce contre exemple est plus casse gueule qu'autre chose. Les peuples regroupés dans l'Empire Romain avaient en commun d'avoir des langues très proches dans chacune des deux moitiés de l'Empire.En occident, les langues latines et germaniques étaient assez porches pour qu'un romain du latium puisse converser avec un gaulois d'armorique sans avoir besoin d'interprète. En orient, un bysantin un égyptien et un hébreux pouvaient à peu près discuter entre eux et se comprendre en parlant chacun leur propre langue.
Un exemple parlant de la proximité des langues antiques pour l'occident :Vercingétorix. Il ne s'agissait pas du nom du chef gaulois, mais de son titre : Ver Cingeto Rix, le Roi des Hommes du Cingete (un cours d'eau situé dans la zone allier-loire) ce qui en romain se serait traduit par Vir Cingetus Rex.



Je dois avouer que je pige pas bien le fait d'illustrer la proximité des langues latines (romanes ?) et germaniques avec des exemples de langues celtiques.

Par ailleurs, est-ce que la proximité de Ver Cingeto Rix etVir Cingetus Rex ne peut pas s'expliquer par la prééminence des sources latines quand on parle des Gaulois en général et de Vercingétorix en particulier ?

Y a pas du tout d'aggro dans mes questions, n'étant ni historien ni archéologue de formation, ça m'intéresserait vraiment d'avoir des sources à lire sur ce sujet, si ça t'embête pas :) (par MP si ça pollue trop le topic).
AbyssalEasley
le 14/06/2017 13:38
Pas de soucis, ceux que ça intéresse auront des pistes de référence comme ça. Bon ce sera succint vu que j'ai pas mes docs sous la main (vive les vacances) mais de mémoire il y a eu il y a 2/3 ans un colloque sur les langues gauloises et latines à l'Université du Mirail à Toulouse, avec les notes du colloque et les thèses présentées consultables sur place.
Il existe aussi un "dictionnaire des langues gauloises" mais désolé je me souviens pas du nom des auteurs.
Je me souviens d'avoir étudié une thèse universitaire anglaise (heureusement traduite en français) "parenté entre le latin et les langues gauloises". Mais pareil, le nom de l'auteur m'est sorti de la tête.
Il y a eu des dizaines d'ouvrages philologiques que le sujet, la principale difficulté retenue pour chacun étant le faible nombre de documents écrits en langues gauloises et celtes, ces peuples connaissant l'écriture main n'en usant que pour des occasions exceptionnelles. Du coup les principales sources sont effectivement des sources latines traitant parfois elles mêmes des langues de leurs proches voisins.

Ah et oui, les langues celtes et germaniques sont très proches, les celtes étant des peuples germaniques. Même si tous les peuples germaniques ne sont pas celtes. Il est d'ailleurs cocasse de noter qu'il n'y a jamais eu de peuplement celte Armorique, et que la cornemuse est un instrument des légions romaines dérivée de l'aulos grecque.
Azahir
Frappe, je te dirai quand arrêter

DRAGON
le 14/06/2017 13:42
Citation :
Et pour répondre à ça, déjà, pas TOUS.

Bel exemple de dénis caractérisé. Si si je t'assure je dis bien tous, y compris toi. La quête de l'appartenance peut se traduire de diverse manière, et elle ne se fait pas toujours de manière consciente " je veux faire partie d'un groupe, je veux ne pas me sentir seul", mais c'est l'une des problématiques majeures de la construction du moi se trouver des prochains et c'est un passage obligé chez tous les enfants/adolescents et elle peut ressurgir chez l'adulte aussi, notamment lorsqu'il évolue dans une société individualiste où les différences sont glorifiées.

Citation :
C'est bizarrement la citation qui me vient en premier lorsqu'on parle de l'importance de sa nation/race.

La race n'a rien à voir avec la choucroute. C'est une notion strictement biologique.

Sinon vous (jericho, birdish) confondez carrément pays et nation. Encore une fois, si l'Europe se fédéralise, à moyen terme, la nation européenne existera nécessairement. Sans cohésion du groupe celui-ci se disloque nécessairement, à moins d'une repression (très) forte.

Citation :
Et pour répondre à ça, déjà, pas TOUS. Ensuite, pour la troisième fois : #Bakounine. J'insiste : c'est cocasse de me reprocher de vouloir retourner à l'état de nature, puisque ma position consiste précisément à réfuter le mythe du bon sauvage et à invoquer la nécessité de se soustraire aux mécanismes et au manifestations hérités des comportements naturels et vaguement transposés pour composer avec les instincts.

Je ne tiens pas à faire partir le débat sur les thèses anarchistes qui par essence ne sont qu'un ramassis de bon sentiments qui s'appuie sur des présupposés faux, aussi ca ne sert à rien d'invoquer bakounine, d'autant plus que sa préoccupation est l'état, alors que l'on parle de nation.
Se soustraire aux mécanismes et aux manifestations hérités des comportements naturels? Donc tu proposes d'aliéner encore plus l'Homme qu'il ne l'est déjà. Le problème est que si tu nies la nature même de l'Homme tu comptes t'y prendre comment pour t'en soustraire? C'est de toute facon impossible, on ne peut du jour au lendemain abandonner sa nature propre c'est un travail au long cours qui se fait sur plusieurs générations.

Mais je sais bien, birdish, le fond de ta pensée et ce que tu réclames : plus de coopération, moins de compétition et comme t'aime bien être radical dans ton propos, tu preferes dire abandon total de la compétition et passage à la coopération stricte.
La coopération c'est bien, les sociétés modernes en manque cruellement certes, mais la compétition reste le moteur le plus efficace. Nier son rôle prépondérant dans l'avancé du règne animal est absurde. La coopération stricte n'est envisageable que dans un contexte d'abondance (erreur fondamentale commis par tous les radicaux de gauche). Quand le gateau rapetisse, la compétition entre les individus reviendra nécessairement.



ZyV
Strasboulogne
Srâne
le 14/06/2017 15:09
Coucou,

Je réagis à un post du début du mois.

"http://www.laradioactivite.com" a écrit :
Période radioactive

La « période » ou « demi-vie » est une des principales caractéristiques d'un élément radioactif. Elle est définie comme le temps nécessaire pour que l'activité d'un échantillon constitué de ce radioélément soit divisée par deux. La période donne une idée de la durée de vie du noyau. La période ne dépend pas de l'âge de l'échantillon. L'activité décroît très vite avec le nombre de périodes : elle est divisée par 1000 au bout de dix périodes. Pour les déchets radioactifs, on parle de « vie courte » lorsque la période est inférieure à 5 ans et de « vie moyenne » lorsqu'elle est comprise entre 5 et 100 ans ; les noyaux dont la période dépasse 100 ans sont dits « à vie longue ». Les isotopes utilisés pour les diagnostics médicaux sont à vie très courte.


du coup, ça me semble à tout le moins inexact voire même dangereux de présenter ça comme ça :
Citation :
biodégradation du verre : 4000 ans (sans choc physique)

Iode 131 : 8 jours
Césium 137 : 30 ans
Iode 125 : 60 jours
Plutonium 239 : 24000 ans


Les périodes indiquées ne correspondent pas au temps nécessaire pour que l'élément en question ne soit plus dangereux, mais bien le temps nécessaire pour que ce même élément soit moitié moins dangereux...

Ce n'est clairement pas la même chose.

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