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Paris, le 05/10/2013
Monsieur le président du Conseil Général
Direction de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Santé
Bureau du RSA
94/96 quai de la Rapée – 75012 Paris
Monsieur,
J’ai la désagréable surprise de constater que vos services ont jugé bon de solliciter une mesure extrême pour… ? En effet pour quoi ?
Me punir de ne pas jouer un simulacre de protocole humiliant et désobligeant ?
Passons, si vous devez en arriver à la, il en sera ainsi, mais laissez-moi vous éclairer sur la réalité qui a l’air de vous échapper (ou alors qui vous indiffère ?). Nous sommes dans un contexte de crise économique, sociale et surtout humaine. Le plein emploi est une chimère que nous n’atteindrons jamais, et d’ailleurs ce plein emploi signifierait le remerciement de vos services, à vous et vos collaborateurs. Votre mission elle-même est un immense conflit d’intérêt, en témoigne cette mesure contre ma personne, ainsi que l’efficacité de vos collaborateurs à produire de la précarité au lieu de réussir leur mission. Je n’ai absolument pas besoin de vos services pour trouver du travail, si je n’en trouve pas ce n’est pas par défaut de compétence, ou autres. C’est simplement que le paradigme actuel pousse les individus à se comporter d’une manière qui me révulse. Ce même paradigme qui empêche tout entreprenariat, qui coupe les ailes de tous les jeunes gens qui ont des projets plein la tête. Si votre mission est de nous aider à nous insérer dans la société, le rôle d’une banque est de soutenir les jeunes projets. Au lieu de ça, c’est la population qui soutient les banques dans leurs magouilles, entrainant toute une jeune génération dans un abîme qu’ils ont toutes les peines à outrepasser.
Je vais illustrer un peu ma situation, il y a tout juste un mois, j’ai passé un entretien avec le service des ressources humaines de la RATP pour le poste de conducteur de métro. Avant de parvenir à cet entretien, il y avait une batterie de teste à passer, un premier filtre consistait en une épreuve écrite de culture général, des mathématiques basiques, du français basique et un test de logique. Nous étions 69, nous finîmes 12. La suite (un mois plus tard), consistait en des tests psychomoteurs, coordinations des mouvements, réactivité des réflexes. Je ne sais pas combien de personne ont réussi ce test, car il est enchainé par ce fameux entretien. Lors de cet entretien nous sommes informés d’entré si ce test est une réussite, le cas échéant nous sommes remerciés. L’entretien commence, je suis relativement stressé, mais j’arrive tout de même à me faire comprendre, et mes interlocuteurs constatent que je suis plutôt informé et compétant. Mais la perfidie dans toute sa splendeur frappe les crédules dont je fais partie. En effet, en amont de cet entretien, lors de l’épreuve écrite, les heureux (et naïfs) admis que nous étions, avions été invité à remplir une fiche de descriptions psychologiques, qui d’après leur dire n’était que purement informatif. Ce document en réalité fut utilisé contre moi lors de cet entretien, me reprochant d’être une personne qui ne dégage pas d’énergie…
Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Je suis d’un naturel posé, et réservé. Vous savez, une personne pudique, non expansive. Ça ne veut pas dire que je n’ai pas d’énergie, bien au contraire, j’en déborde puisque je ne me dissipe pas comme tous les comédiens qu’ils doivent recevoir, et qui sur-joue le gars qui déborde de motivation. Tout dans l’ostentation, et bien tant mieux, un groupe comme la RATP qui s’entoure d’incompétent qui préjuge de ce que je suis, et en plus en aillant tort, ne mérite pas ma considération. Je n’avais même pas envie de perdre mon temps, temps que j’ai pourtant à revendre, en les attaquants pour discrimination. Comment peut-on reprocher à une personne d’être ce qu’elle est, alors que cette dernière est totalement apte d’après tous les tests qu’elle a passé ? Ce n’est que de la discrimination primaire. Je parle de discrimination sur le caractère d’une personne, ou même sur ce qu’elle dégage comme impression. C’est une honte pour un groupe comme la RATP ! Pour information, les autres prétendants à ces postes de conducteur de métro, on reçut des refus pour manque d’implication par le fait qu’ils n’avaient pas assez de connaissance sur l’entreprise, ce qui ne fut pas mon cas, ayant répondu positivement dans l’ensemble. A la fin de cette journée, j’ai recueilli les témoignages de cinq « victimes » parmi les douze, nous étions tous recalés. A ma connaissance, qu’une seule personne fut prise sur 69…
Bref je ne vais pas m’épancher plus longuement sur ce chapitre de ma vie, qui, vous me l’accorderez est décourageant. Ces gens-là ne se rendent même pas compte du mal qu’ils font aux autres. Et en plus ils me sermonnent en me disant m’éviter le pire avec le second entretient technique. LA BLAGUE ! Les entretiens techniques c’est ceux où je suis le plus à l’aise. J’ai un bac scientifique option science de l’ingénieur, ils ne l’ont pas vu sur mon CV ? Je suis plus à l’aise avec la technique qu’avec la pseudo psychologie de bas étage de ces deux clowns.
Comment voulez-vous trouver du travail dans ce contexte, ou on vous fait perdre du temps, on ne cherche pas des gens compétents, mais des larbins pour faire de basse besogne. Le problème c’est que je suis trop intelligent pour ces conneries, même si j’accepte de les faires, les employeurs savent que je suis dangereux, car je risque de soulever des questions embarrassantes à la lumière des autres employés. (Mésaventure qui m’est déjà arrivé et qui m’a couté un licenciement abusif). Ne voyez aucune arrogance de ma part, je suis juste franc, car conducteur de métro n’est pas vraiment un travail gratifiant au vue de mes qualités et mes ambitions, mais c’est un autre problème ; et pourtant j’étais motivé et prêt à m’y atteler. Je suis ce que je suis, et je ne dissimule jamais ma personnalité, ce qui me coute cher. Mais mon intégrité n’a pas de prix.
Je ne ferais pas étalage de mes problèmes de santé, ces derniers étant pénibles, me cause des troubles de l’humeur. Je vous avoue être relativement instable, j’en suis conscient, et je travaille dessus. En espérant ne pas trop vous avoir froissé, comprenez bien, que je considère votre démarche comme une menace au semblant de dignité qu’il me reste. Un homme qui a peu n’a pas peur de tout perdre, mais un homme qui n’a rien, n’a plus rien à perdre.
Cordialement.
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