Youpliloup !

Je travaille depuis quelques semaines sur un roman. Un peu à la croisée des genres, ça se passe dans le futur (dans un peu plus de 80 ans) avec quelques touches de ce qui semble être de la fantasy, sans qu'on sache si la science du futur peut expliquer ces phénomènes issues de l'univers fantasy.

Je suis évasif parce que je veux pas détailler quoi que ce soit avant d'avoir fini (ce qui est pas prêt d'être le cas) mais je suis face à un problème épineux. J'ai besoin d'un méchant intéressant.

Le hic c'est que les motivations des méchants, dans la littérature sont assez souvent redondantes.

- On a le super vilain qui n'a que peu d'intérêt car son personnage n'apporte aucuns dilemmes moraux.

- Le méchant fou qui agit ainsi à cause de sa folie.

- Le méchant qui a vécu un traumatisme et ne s'en est jamais remis (souvent un ancien gentil).

- Le méchant qui est en fait un gentil dont les bonnes intentions sont une catastrophe. Souvent parce que les mesures vont trop loin. Il n'a pas conscience d'être un méchant et pense faire le bien. Genre le pauvre paysan exploité qui prends les armes, renverse le pouvoir et finit pas éxécuter les enfants des nobles...

- Le gentil dépourvu de sentiment qui pense en terme de rentabilité "tuer ces gens là permettra de sauver tout ceux-là".

- Le méchant avec un code moral auquel on s'identifie : Dexter. On en oublie parfois que ce sont des méchants.

Bref. Toujours avec une quête de pouvoir. Etre fort pour protéger ceux qu'on aime. Etre fort pour préserver ce qu'on aime. Etre fort pour éviter qu'un méchant prenne le pouvoir. Les quêtes de pouvoir/savoir ont toujours des raisons assez diverses parfois fines, parfois moins.

Magneto qui veut prendre les armes avant que les humains ne le fassent, aller au devant d'un danger futur.
Voldemort qui veut préserver la pérennité des sorciers via la problématique sang-pur.

Le hic en littérature c'est que tout ou presque existe déjà. Personnage principal méchant > Déjà fait. Travailler sur la perception du lecteur afin de le faire aimer le méchant et détester le héros > fait. Inverser les rôles > fait.

Le contexte change tout et permet de reprendre une idée et d'en faire un truc grandiose et surprenant mais malgré tout, je suis ouvert à des trucs originaux que vous avez pu voir.

Dans Once Upon a Time, Rumpelstiltskin est assez chouette à ce niveau. J'aime bien l'idée d'un personnage qui a peur de tout, un incapable qui se cache perpétuellement et qui finit par s'entourer de pouvoir pour ne plus jamais vivre ce qu'il a vécu. Pouvoir qui lui fait perdre de vue le bonheur si proche. Classique toujours mais assez bien amené.

Dans le seigneur des anneaux, bien que ce soit pas aussi simple, j'aime le fait que le vrai "méchant" soit l'Anneau. J'ai conscience que c'est une extension de la volonté de Sauron mais concrètement c'est un aimant qui touche la part obscure en chacun de nous.

Avez-vous des retours de méchant intéressants qui ne le sont pas en raison de l'univers qui les entoure ?
Jeux vidéos, films, livres, qu'importe le support, je cherche juste la réflexion.

Pour ma part, cette genèse a plutôt eu tendance a tuer le mythe...

Ben c'est surtout qu'elle colle pas. Si on on suit la construction d'Anakin, Vador devrait être un méchant psychopathe hystérique, super énervé de ne pas être arrivé à sauver sa mère et sa femme. Or il a plutôt l'air d'un type calme, en mission, blasé de ne bosser qu'avec des pitres qu'il peut écraser en bougeant l'annulaire. J'ai même l'impression que ça égaie sa journée d'avoir à chopper des rebelles ou se frotter à un Obiwan.

Il faut reconnaître qu'en allant au bout du délire, une fois l'empire installé durablement et la rébellion éradiquée, on doit se faire chier ferme.

y a peut être 20 d'écart entre le III et le IV qui peut expliquer qu'il s'est un peu clamé -_-

J'comprendrais jamais ces gens qui chient sur la prélogie alors que, à part Jar-jar, je la trouve vraiment bonne...

J'adore la prélogie, mais il y a un truc qui cloche dans la construction de Vador, qui tient peut-être autant du jeu de l'acteur que du script d'ailleurs. Ou alors il est peut-être impossible de faire une génèse satisfaisante sur un personnage aussi mythique. Mais le reste est vraiment bien.

C'est l'avis de chancun.
Perso cette génése je la trouve archi trés bonne.
En plus de nous dire comment vador est devenu cet être tyranique, à moitié mécanique et méchant ça lui donne un coté humain.

Moi aussi j'aime cette genèse. Ce qui me gène (mêmes si les progrès techniques expliquent le fossé) c'est la vitesse des combats de sabre d'un film à l'autre. Le combat Anakin/Obiwan rend pathétique tout les affrontements du 4/5/6. Tout les effets spéciaux se sont améliorés mais là où la différence me chagrine le plus c'est vraiment la vitesse des passes d'arme (on accorde arme ?).

Ah ! Il y a aussi hayden christensen que je hais (dans le 2 j'ai juste envie de lui griffer le visage). En dehors de ça j'aime les 6 films. J'ai très peur de ce que Disney va faire :/

Je n'ai pas vraiment aimé le passage où Anakin devient Darth Vador.
A l'agonie sur une planète en fusion, son père/mentor vient le sauver et le transforme en être biomécanique <<- scène que j'ai déjà vu dans dragon ball Z avec Freezer ...

J'aime beaucoup les méchants:
*qui le sont parce qu'ils sont convaincus qu'il n'y a pas meilleure alternative à eux. Un classique, mais c'est efficace. Raoh de l'univers d'Hokuto no Ken en est le parfait exemple. Il a d'ailleurs eu droit à sa Spin Off qui raconte comment et pourquoi il est devenu un tyran.

*qui le sont bien malgré eux. Ils le font par devoir alors que la personne en laquelle ils croient fait fausse route et veut détruire le monde. Je parle évidemment des Guerriers Divins de Saint Seiya.

Comme autre méchant intéressant, il y a ceux qui le sont uniquement parce que ça les amusent. Ils vont toujours faire le choix, même si c'est risqué pour leur vie, qui va générer la situation la plus ubuesque à leurs yeux. Hisoka dans l'univers de Hunter X Hunter en est un excellent exemple.

1Q84 et Kafka sur le rivage de Haruki Murakami si tu n'as jamais lu (le 2e est plus court mais forcement moins abouti).

Où l on sent la presence d "un mechant" mais jamais devoilé ; en tout cas dans Kafka sur le rivage, ... il n y en avait peut-être pas !
Dans 1Q84 -je ne suis qu a la moitié- l auteur developpe des personnes qui paraissent méchants : une tueuse vengeresse, un gourou violeur, ... pourtant quand les 2 se rencontrent, la tueuse change d avis sans que le gourou n essaye de la convaincre de l epargner malgré qu il soit au courant de ses intentions. Au contraire, il tente de lui faire de nouveau changé d avis (pour une autre motivation) afin de mettre à mal "un mechant" plus grand (s il existe et si il est réellement mechant ?).

J'ai lu tout ses livres, c'est l'auteur que je préfère.



C'est un poil plus compliqué mais l'analogie est intéressante. J'ai trouvé ce que j'allai faire d'ailleurs. Je planche maintenant sur les failles du monde que je mets en scène. Il faut que j'aille au devant des trucs essentiels qui ont du m'échapper pour que le tout tienne debout.

Et si le méchant, que veut en fait faire le bien, n'était pas vivant, mais que les "gentils" doivent payer ces actions. Un peu comme Païkan dans la Nuit des Temps ?
Sinon, aussi les "méchants" immortels, un peu comme joe Black dans rencontre avec Joe Black sont intéressants aussi...