À peu près une fois par an, et toujours au beau milieu d'une soirée paisible que je passe en compagnie de notables influents, mon téléphone sonne et affiche un numéro que je ne connais pas. Je décroche pour entendre des hurlements incompréhensibles en lyonnais, suivis d'autres hurlements tout aussi hyposobres, et je finis par raccrocher en invoquant que blabla, tunnel, flics, à la prochaine. Et ensuite je dois expliquer aux gens que je m'occupe sur mon temps libre d'une bande de jeunes mutants bipolaires désœuvrés élevés au steak de houblon qui peuvent m'appeler à tout moment s'ils traversent une crise.
Bref, c'est le coup de fil annuel de Keating, et je ne sais toujours pas dans quel moment de faiblesse j'ai pu lui filer un accès direct à ma personne.
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