Un peu trop vulgaire dans la facon de s'exprimer pour le personnage (anecdote des boyaux éclatés qui dégueulent de la merde totalement décalé et inutile), même si cela reflète bien ce qu'un homme qui fait ce genre de métier peut penser du monde et de sa condition. Un infini dégout, indélebile.
Citation :
Les morceaux consommables, eux, font d'autres trajets ; ils subissent tout un tas de traitements, se font gaver d'antibiotiques et d'autres trucs qui ne seront pas mentionnés sur les étiquettes... et puis tout ça termine en barquettes, saucisses, pâtés, bouillies etc.
Bon appétit bien sûr !
Plus de détails sur les méthodes ? Passage qui rend avide de savoir : comment tout cela fonctionne ? Un peu trop bref a mon gout meme si conserve le coté mystère qui fait travailler les méninges. Expression "pas mentionnés sur les étiquettes" à remplacer, mettre qqchose de + choquant, dans l'ambiance de mort du §.
"Bon appétit bien sûr !" Décalé. L'homme n'a pas sujet à faire de l'ironie. Sujet extremement oppressant, casse l'ambiance.
Citation :
Sans déconner, après faut pas s'étonner que je refuse de toucher à cette "bouffe"...
N'as tu pas dit qu'il n'avait
pas les moyens de se payer de la viande normale ? Détail.
Sinon en géneral, Assez choquant, mais très réaliste dans la manière de le replacer dans l'histoire. Fait assez peur quand à l'avenir (par rapport à croissance démographique démesurée)
Bien structuré les coupures entre chaque bout de pensée, et chute bien amenée.
Bemol sur la chute : après un texte violent et incisif, une chute si rapide laisse sur sa faim. J'aurais bien vu après la découverte sure et certaine de sa femme un paragraphe sur ses vertiges un peu plus dramatique, pathetique :
Citation :
L'effroi est intérieur, c'est mon âme qui hurle ; j'ouvre la bouche mais aucun son n'en sort, je lâche le second couteau qui rejoint l'autre dans la rigole. Je fixe cette putain de tache de vin... J'ALLAIS DECOUPER MA FEMME !
Mes yeux me piquent.
Des choses se contractent douloureusement en moi, dans mon ventre...
Tout d'un coup, vestige de pensée, débris de raison, lambeau de conscience dans cette horreur folle qui explose mon esprit... la carcasse d'avant ?
=> "Carcasse d'avant" Amené trop vite, meme si le rythme heurté s'y prête. Coté pathétique de la situation pas assez developpé (meme si ces quelques lignes sont excellentes) j'aurais bien vu 4-5 lignes supplémentaire sur
"Des choses se contractent douloureusement en moi, dans mon ventre..."
C'est l'instant ou il faut montrer son déchirement interieur, la folie qui l'emporte sur la raison, le corps qui ne se controle plus, des spasmes,...Jusqu'à
"vestige de pensée, débris de raison, lambeau de conscience dans cette horreur folle qui explose mon esprit"
Excellent. Eclair soudain d'une trace de reflexion emmmenant vers l'infiniment injuste, infiniment cruel.
Citation :
Cette fois, c'est mon corps qui hurle. Je gueule à plein poumon, la répulsion et l'horreur accumulées me déchirent. La vision de ce torse ouvert et sanguinolent est insoutenable.
(...)
Et puis cet instant présent, ce corps déchiqueté... Mon fils.
Comme precedemment rage n'explose pas assez, c'est le moment clé de l'histoire, plus montrer une folie croissante, un arret du temps total (tu l'a fait d'ailleurs), puis un enchevetrement de souffrances telles qu'il...s'évapore :
Citation :
Je rends l'âme, elle s'évapore à jamais
Un texte magnifique (enorme plaisir a le lire, à -pour moi- tenter de l'ameliorer), mais qui pourrait être fantastique si la chute était plus explosive. Un très très très grand bravo car l'idée est bien trouvée, mais surtout fantastiquement bien dirigée. Je te pardonne si tu ne lis pas tout mon message ;)
Continue comme ca !