C'est un mélange entre Da Vinci Code, Les rivières pourpres, Assassin's creed et compagnie version mauvais roman de gare (c'est dire). Et encore, je ne parle pas des livres a succés, je parle de films et de jeux vidéos, car ce texte a une influence clairement cinématique qui prend forme a travers des structures syntaxiques de récupération. Ce que je veut dire, c'est que autant le fond que la forme sont vu et revu, et déja pas dans des chefs d'oeuvres. Je m'explique:
Citation :
faisant voleter les pans de son manteau.
Ca, c'est l'image archétypale d'une bande annonce de jeux vidéo.
Elle n'a aucun raison d'être là: le personnage ne la voit pas, et il n'y en a pas d'autres pour la voire, elle n'apporte rien a l'histoire. Elle est là pour servir une ambiance visuelle, mais ce n'est pas une BD ou un film, c'est un texte. Le choix des mots, avec ce qu'ils peuvent conoter n'est pas pertinent non plus, il n'apportent rien d'autres que la pure description de l'image.
C'est juste pour faire cool.
Citation :
les ombres portées par les colosses urbains demeureront encore suffisantes quelques temps pour s'y dissimuler.
D'abord, il n'y a pratiquement pas d'ombre le matin. Il peut y en avoir la nuit a cause de l'éclairage artificiel, mais dans ce cas, les ombres ne viennent pas des batiments. Il peut y en avoir la journée quand la lumière et suffisament directe. A l'aube, le ciel est clair d'une lumière diffuse, qui ne produit pas encore d'ombre, tout en élliminant celle des éclairages artificiels.
"se cacher dans l'ombre", c'est une figure archétypale, principalement associée a l'héroic fantasy (on retourne a l'influence du jeu). La encore, c'est juste pour faire cool.
Citation :
il s'agissait des mots qui exaspéraient le plus le tueur : je ferai ce que vous voulez... pitié...
donnez-moi, vous, une bonne raison pour me tuer ? Le tueur était resté muet d'extase face à cette réaction tout bonnement exquise !
Je ne pense pas qu'il est utile de préciser que "pitié je ferais ce que vous voulez" c'est nul et que "Donnez moi, vous, une bonne raison pour me tuer", c'est bien.
Il est évident que la seconde est originale et pertinente (elle est "cool"), mais tu insiste lourdement dessus.
Ce passage est symptomatique de ton approche, tu cherche a tout pris la bonne figure, celle que tu a vu et qui t'a touché, et tu les accumules.
Pourquoi le "La vie voyez vous, ce n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit" dans le
Une vie de Maupassant est il si fort? Parceque pendant 120 pages il nous a fait partager toute cette vie, et que lire ces phrases fait soudainement relativiser les malheurs de la fin de vie, comme le souvenir heureux de la jeunesse de Jeanne. Quand quelque chose nous touche, on ne voit souvent que la partie émmergée de l'iceberg, mais ce qui es sous la glace participe tout autant a notre émotion. Toi, tu ne prend que des surfaces que tu accumule. Elles ne peuvent pas avoir de cohérences puisqu'elles ne reposent sur rien, elles viennent de nulle part.
Tu ne devrais pas chercher a écrire bien, ni a faire beau et encore moin a suciter quelques élan lyriques. Mais tu devrais être plus sincère dans ton écriture, je dis sincère car avec la sincérité vient nécessairement la cohérence, pas une cohérence générale, mais quelque chose qui ai de l'âme (la tienne), de la profondeur, de l'originalité, et finallement, un interet.
Un chef d'oeuvre ne s'écrit pas forcement dans le sang et les lames en titane/platine taillé au diamant et au laser. Tu peut trés bien écrire quelque chose de merveilleu sur un chien qui traverse un jardin. Si vraiment tu tient au lyrisme version X-men, fait de la mauvaise BD.