/MyLife
Hier, je vais acheter un stylo à la fac (paye ton début de journée bidon). J'ai pas mal avancé dans mon bouquin et mon crayon de papier et usé jusqu'à la moelle. En passant devant le café à coté du magasin où j'allais acheter mon stylo j'entends ENFIN des étudiants parler en français. J'achète mon stylo puis en repassant devant quelques minutes plus tard je réalise à quel point je suis en manque de langue natale. Je m’assois à la table des filles. Je leur explique qui je suis et pourquoi je suis là, le courant passe et on rigole bien. Une autre fille nous rejoint. Elles me proposent de les accompagner à Osaka pour un festival de feux d'artifice avec leurs amis.
Je fais un aller retour à la vitesse de Flash chez moi pour me changer et me raser, je les rejoins ensuite sur la fac. On part prendre le train avec deux anglaises, trois japonaises et un japonais. 8 filles, 2 mecs. Certaines jambes me font vaciller. Etre en couple (dans le genre classique pas à la Ohrgg) c'est parfois difficile. On arrive sur place. Je comprends enfin ce que ça veut dire pour les japonais "bondé". On était plusieurs centaines de milliers à marcher dans les rues entre les stands à la recherche d'un spot où on verra les feux d'artifice. La seule fois où j'ai personnellement vu autant de gens c'était pour les manifs du CPE. On finit par arriver sur le pont principal exactement entre les deux feux. Sauf que le pont s'écroule sous le poids des gens. Presque littéralement.
Vent de panique, le pont montre des signes de fragilité, les gens évacuent le pont à la limite du mouvement de foule. Les gens pleurent, nous on sait pas trop comment réagir, ça semble surréaliste. (Finalement le pont va bien, il vont faire quelques travaux pour vérifier sa solidité). On a raté les feux mais on profite de la ville. Je re mange des Takoyaki (boule au poulpe), je me crame la langue. Les japonais font de la pêche aux tortues, aux poissons rouge et aux crevettes sur les stands temporaires. On achète une bouteille de boisson gazeuse unique à la ville qui est impossible d'ouvrir sans en foutre partout sauf si tu maîtrises une technique très rare (et si tu y arrives t'es super respecté). Une des japonaises y arrive, tout le monde dans la rue est choqué et en admiration (complètement surréaliste, je comprenais pas en quoi c'est dur puis j'ai essayé...).
On fait ensuite une maison hanté (totalement bidon) puis on mange la version japonaises des granitas (en gros on dirait de la neige au sirop). On repart prendre le train et une des anglaises me dit que mon accent américain est parfait (moment de gloire personnelle, j'étais ravi. Prends ça papa !). Je leur raconte un peu ma vie on accroche. Quand l'anglaise descend elle me dit qu'elle va me contacter sur facebook et qu'elle veut VRAIMENT me revoir accompagné d'un clin d'oeil. Bref.
Arrivé à Kyoto mes "nouveaux copains" rencontrent un groupe d'américain (l'archétype de l'américain arrogant et pas très malin) mais ils sont tous beaux. On aurait dit des modèles. C'était presque absurde. On finit par aller chez eux où pareil je rencontre bcp de monde. Je bois bcp, les japonais sont choqués que je sois pas soul (en même temps eux, en 2 bières ils roulent sous la table). Je finis par rentrer et je me souviens qu'à la base j'allais acheter un stylo. JE check mon I-Pod et son podomètre, j'ai marché 19 000 pas.
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