Dans les catacombes de la Cité des Traitres, les os des Déchus attendent patiemment dans la poussière. Dans l'indifférence générale, Des zombies s'affairent. Ils creusent. Creusent et creusent encore.
Autrefois, un héros. Une légende. Aujourd'hui vaincu et déchu de son titre, Rorix a quitté l'arène et est tombé dans l'oubli. Ses restes pour l'éternité se décomposeront dans les silence et le mépris de tous.
Mais c'est sans compter sur la puissance des anciens dragons. Humilié, bafoué, Rorix puise dans sa rage pour alimenter sa non-vie, et assouvir sa soif de vengeance : un jour, bientôt, il règnera de nouveau, sur les siens, et mènera d'une griffe de fer ses frères dragons qui domineront le monde en son nom... Patience...
Se nourrissant de sa rancoeur et des ténèbres environnantes, petit à petit, il a étendu son influence sur les cadavres environnant, les tirant de leur sommeil de mort. D'antiques guerriers, comme lui un temps des héros, vaincus et oubliés, se sont relevé et ont entrepris de gratter le sol des catacombes et de fouiller les décombres de la Cité...
Plus âme qui vive dans la Cité des Traîtres, depuis longtemps désertée, où de putrides Zombies s'affaire à déblayer un passé que personne ne souhaite ressurgir, servant un sombre Maître qu'il vaut mieux feindre d'ignorer...
Après avoir réuni une armée de serviteurs morts-vivants, Rorix a enfin pu émerger de son tombeau. Les Zombies ont déterré ses restes avec une crainte révérencieuse, et le dragon s'est réveillé, il a rugi...
Répondant à son appel, d'autres dragons l'ont rejoint. Tremblez, mortels, Car Rorix et ses frères réclament vengeance, régnant sans partage sur une armée zombies vindicatifs. Bientôt, les hurlements de douleur des vivants empliront de nouveau l'arène...
1) Construction
Il s'agit d'un deck à thème. En fait, le thème est double, basé à la fois sur un jeu type de créature, (Dragon/Zombie), et sur un illustrateur, Kev Walker.
100% des cartes du decks sont illustrées par Kev Walker.
Pour coller aux thèmes, la construction a dû tenir compte d'un certain nombre de contraintes ; certaines cartes, notamment, doivent être issues d'éditions spécifiques :
* Zombies dévastateurs, en Xème édition
* Escoufflenfer shivan, en Xème édition
* Marais, en Euroland
* Montagne, en Euroland également.
C'est sûr, ça fait un peu cher pour les terrains de base, mais c'est la seule édition où ces cartes soient illustrer par Kev Walker.
Pour ces mêmes raisons, d'autres cartes qui auraient collé au thème n'ont pas été retenues, en raison de leur illustration, notamment la
Carapace de nantuko, qui permet de défausser
Muse née des tombes.
On a choisi de s'en passer pour la présente version.
Pour le reste, l'ensemble reste assez cohérent, en dépit du pool restreint pour le choix des cartes, et ce en raison de la cohérence graphique de l'univers de l'artiste : le deck utilise les couleurs parmi les plus fréquentes chez Kev Walker (le noir, notamment, complété du rouge), et cible des types de créatures là encore largement représentées.
Le tout est partie de la carte clef, sinon de la victoire, du moins de la thématique du deck, qui est
Ailelame le Ressuscité, carte illustrée par Kev Walker.
2) Stratégie
Comme tout deck à thème, il soufre d'un défaut de compétitivité lié au choix des cartes inhérent au thème, et ne ferait évidemment pas le poids face à un deck de compétition. si je devais l'orienter tournoi, un certain nombre de cartes (Zombies dévastateurs, pour commencer) auraient été remplacées par d'autres, plus efficace, et le choix se serait orienté différemment. Et, pour commencer, si j'avais dû builder ce deck pour du tournoi, je ne suis pas
du tout certain que j'aurais opté pour ce thème et ce style de deck, de toutes façons.
C'est un jeu pour le fun, et il est destiné à le rester.
Pour autant, jeu fun signifie que l'on puisse s'amuser, et se faire systématiquement laminer la gueule par le deck adverse n'étant pas forcément amusant, le deck n'est pas dépourvu d'une certaine jouabilité.
Jouable ne voulant pas forcément dire compétitif, mais simplement que ce deck a une vraie stratégie, et de bonnes chances de vaincre, pas systématiquement, mais assez régulièrement du moins pour gagner quelques parties en casual avec ses potes. Et c'est autrement plus jouissif que de bourrer à coup de vague de revenants sauriens monstrueux que de gagner exactement au moment prévu une partie pliée depuis la pioche de la main de départ, où l'on utilise un random deck parfaitement huilé...
Le truc, donc, c'est de parvenir à poser Ailelame le ressuscité, ce qui déclenche aussitôt quelques effets sympa : tous les dragons remonte depuis le cimetière, en l'occurence, ici, les escoufflenfer ; la capa des Serviteurs d'Ailelame les fait également remonter, avec le vol, et les Ombres des dragons remontent pour enchanter Rorix ou ses potes. Avec généralement quelques Couverture de ténèbres sur la table, on se retrouve avec au moins quatre cinq gros thons rouges/noirs volant avec la peur, de quoi plier la partie à la prochaine phase d'attaque, même si elle n'était pas spécialement bien partie.
D'ici là, il faut tenir. Le deck peut connaitre des sorties difficiles, mais quelques cartes permettent de s'en tirer la tête haute. Braingorger et Géant pourrissant sont parfait pour le début de partie : enchanté d'une Couronne, le géant se renforce en défaussant les cartes qui lui permettent de rester sur la table.
Cela rentabilise également le coût de Folie des Braingorger, leur permettant de venir assez rapidement en renfort.
On en profite pour défausser les escoufflenfer, qui ne sont pas normalement destinés à être joués pour leur coût de mana : ils sont mieux dans le cimetière, prêts à être remontés avec l'arrivée d'Ailelame.
Pour booster un peu les sorties, les Muses constitue un bon moteur de pioche. vu le nombre de Zombies dans le jeu, et l'absence de moyen de les sacrifier, il faut cependant les utiliser avec précaution, pour ne pas risquer de mourir bêtement...
cité des traîtres accélère également les sorties, en fournissant le mana nécessaire pour jouer les Dragons.
Couverture de ténèbres donne la Peur aux zombies en début de partie, histoire d'éviter les principaux bloqueurs. En fin de partie, il est possible d'en jouer une sur les Dragons, ce qui permet d'éviter quelques gros bloqueurs volants.
Les serviteurs d'ailelame peuvent être joués dès l'instant qu'on a le mana, en début où en fin de partie, ou bien défaussé : l'essentiel étant qu'ils ne soient pas dans la main au moment où l'on joue Ailelame, le seul endroit où ils sont inutiles.
Ils constitueront généralement une première ligne de bloqueurs, avant de se renforcer, éventuellement de remonter, à l'arrivée du Dragon.
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des Braingorgers et des Thralls, qui ne sont souvent pas joués depuis la main.