Citation :
Vous savez (notamment Birdish) qu'on ne traite pas directement avec des magistrats en France ? :-)))))
Si si, on peut porter plainte directement. Par exemple auprès du proc. Loin de moi l'envie de faire un concours de kiki, mais je fréquente aussi plutôt régulièrement cette faune assez souvent "pour de vrai", même si c'est pas vraiment dans le cadre que vous imaginez. Je me permets donc d'affirmer que je sais quand même au moins un peu de quoi je parle.
Sinon, c'est marrant que tu parles de "chat à fouetter". En cas de maltraitance sur un animal, il est souvent plus concluant et plus rapide de saisir directement le procureur. En effet, en général, les flics et les gendarmes ont globalement rien à foutre des histoires de chien et de chat, et beaucoup, à commencer par les coupables de telles maltraitances, pensent ou aimeraient bien croire que les magistrats ont autre chose à faire que perdre du temps pour de "petites affaires". Or, le proc prend invariablement tout dossier qui arrive sur son bureau de manière sérieuse, en tous cas, de manière bien plus sérieuse que pas mal d'intermédiaires qui ne savent pas toujours ce qu'ils disent.
On m'a présenté le cas d'un gendarme qui tenait mordicus que le harcèlement moral ne s'appliquait que dans le cadre professionnel, et qui refusait d'enregistrer une plainte pour harcèlement moral dans un cadre familial ou non-familial. Lui mettre le 222-33-2-2 du CP sous le pif ne l'a pas davantage convaincu. La personne désirant porter plainte a donc dû saisir directement le proc, qui a non seulement décidé de donner suite en lançant la procédure, mais a également ordonné une enquête parce qu'il considérait que l'affaire était suffisamment sérieuse. Résultat des courses : c'est passé en correctionnelle (ITT > 10 jours accordée par un combo légiste + psychiatre) et le responsable a gagné une jolie ligne sur son casier et tout ce qui va avec.
Pour une action en concurrence déloyale, c'est la même chose : on est pas obligé de passer par la DGCCRF. En matière commerciale, puisque les enjeux remettent parfois question la pérennité à court terme d'une entreprise, il est d'ailleurs souvent recommandé de mettre en oeuvre une procédure de référé en saisissant donc directement le juge des référés.
Tout ça pour dire que non, les magistrats n'ont pas forcément "d'autres chats à fouetter", malgré ce que certains semblent apparemment souhaiter de tout coeur.
T'façons, même si c'était le cas, ça ne justifierait rien. Limite, ça serait pire : "je sais que ce que je fais est illégal, mais comme les juridictions en on rien à foutre, je continue pépère". Lulz.