Avis à tous les Magicvillois qui lachent de temps en temps leurs cartes ou leur machine pour se plonger dans un bon bouquin : LA BOUQUINERIE DU OIK ouvre ses pages !

Vu que j'passe mon temps entre bécanne et bouquins (j'm'occupe d'un espace multimédia en bibliothèque) je vous propose d'échanger avis & lectures sur ce forum

PS : j'me spécialise en SF, fantasy, et fantastique, et j'suis un grand amateur de BD

El PAco à vot' service.

Perso autant pour le joueur (qui est pas ouf) et crime et châtiment je suis d'accord, autant pour l'idiot, j'ai trouvé la chute vraiment bien. T'as une tension dramatique qui ne te lâche pas, puis un retour à la sérénité bien venu après 300 pages assez intenses.

Ceci dit, ses chutes sont moins heureuses que celles de Tolstoï (ah là là, la fin d'Anna Karénine...).

Tchekov aussi, sbien :p

en gros : <3 russes

Je viens de lire : "Le Dernier Voyage d’Alexandre de Humboldt" de Etienne Le Roux et Vincent Froissard : un vrai bonheur !

Décidément, Futuropolis a le don de dénicher les perles rares ! Et ce "dernier voyage" a su m'envouter tant par son graphisme que par son histoire.

Moi qui fût bercé dans mes premières lectures par l'imaginaire de Jules Verne, j'avoue avoir littéralement fait un bond dans le temps à la lecture de cette BD.
Je me suis revu il y a bien longtemps, planqué sous la couette, à attaquer frénétiquement ces montagnes de pages (A cet âge là, passé les 150 pages, on attaque forcément l'Everest...) de "L'Ile Mystérieuse", "L'Etoile du Sud", Voyage au Centre de la Terre, ou encore "Michel Strogoff". Avoir un père féru de vieux bouquins, et la chance de lire ces ouvrages dans des éditions du XIXe ne fait qu'ajouter à ce plaisir ! De là à y trouver la marque d'atavisme de mon amour de la BD il n'y a qu'un pas... mais je m'égare ! Un effet "madeleine de Proust" sans doute dû à ce fabuleux voyage proposé par Etienne Le Roux et Vincent Froissard.

D'emblée, l'objet lui même séduit. Une couverture qui vous interpelle, une qualité de papier appréciable, et au feuilletage, un graphisme et une composition qui attisent la curiosité ! Restait à savoir si ces mises en bouches allaient tenir toutes leurs promesses...

Et la réponse est OUI. Etienne Le Roux que je ne connaissais qu'à travers L'Education des assassins, se révèle un merveilleux conteur. Et son histoire croisée, qui tourne autour de la quête d'un naturaliste européen en Amérique du Sud, vire au rêve éveillé. Si la narration construite autour de trois personnages n'est pas simple au début, une fois intégré les codes développés par l'auteur, on se laisse embarquer par son histoire et ses débordements oniriques. Et cela d'autant plus facilement grâce au soin porté à l'écriture. Certaines tournures de phrases et répliques sont savoureuses à souhait !

Côté dessin Vincent Froissard sort l'artillerie lourde ! Cet inconnu (pour moi) m'a conquis. Quelle évanescence dans ses cases, quelle grâce dans sa composition, et quel subtil jeu entre les traits appuyés et ses cases impressionnistes ! L'alternance d'un super-réalisme et de pages ou tout n'est que taches et suggestion m'a fasciné. Surtout que cela se fait en gardant une cohérence parfaite et sans entacher la narration. On se délecte de cette histoire fabuleuse d'explorateurs tant les ambiances et les décors font impression et retranscrivent à merveille cette ambiance du XIXe siècle.

Vous l'aurez compris, ce petit bout de voyage m'a émerveillé et j'attends la suite avec beaucoup d'impatience. Car si elle est du même tonneau, il est clair que je le boirais jusqu'à la lie et que ce sera pour vous tournée générale tant pour moi cette lecture fût une ivresse.

je viens d'attaquer "Janua vera", le recueil de nouvelles de Jean-Philippe Jaworski (auteur de l'excellent "Gagner la guerre"). Un recueil antérieur dudit roman et dont l'une des nouvelles a servi de base (celle avec notre bon vieux Benvenuto Gesufal, cynique assassin...). Ca part très bien, je vous en reparle une fois bouclé !

que du bonheur !
Fini (non pas tout le recueil) mais entre autres, la nouvelle avec notre Benvenuto Gesufal... Que du bonheur, et de bonnes clés pour comprendre encore mieux le roman qui lui a fait suite "Gagner la guerre"

Bijour la Book'!

Mes lectures dernières ont surtout concerné P.G. Wodehouse.

Auteur de Leave it to Psmith, ainsi que de la série des Jeeves (entre autres), il réussit à donner vie à des personnages complétement décalés. Il pousse par ailleurs l'humour anglais à son paroxysme et en joue toute la gamme.
Si les intrigues sont quelque peu répétitives (mariages contrariés par un père avare ou une mère acariâtre, besoin pressant d'argent d'un jeune homme ayant perdu sa chemise à la suite d'un pari stupide), le charme des romans réside dans la description des relations entre personnages, leurs réactions insensées, et la fin très alambiquée mais toujours heureuse.

Après tout, Molière a lui aussi brodé sur les mêmes canevas tout en parvenant à renouveler chacune de ses oeuvres!

En conclusion, armez-vous un jour de farniente d'un verre de soda ou de limonade, étendez-vous dans l'herbe et plongez-vous dans un Wodehouse!

et le conte de suzelle ?
:O)

J'ai relu les 2 bouquins d'Alice (Alice aux pays des merveilles et De l’autre côté du miroir). Excellents, comme toujours. Par contre j'ai été déçu par le film que je suis allé voir récemment, le scénario est trop simple. C'est dommage, la réalisation est sublime.

NB : ne jamais combiner 3D et VO, tu sors avec un mal de crâne de ouf, si tu dois suivre les sous-titres.

mal de crane en 3D aussi ? :p

Gremag : j'y arrive ;]

jsuis dans vladimir jankélévitch pour un ptit moment moi now (c'est mon mémoire XD) : je lis en mêem temps La mort, le pardon et le tome 1 du Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien (la manière et l'occasion)

so far c'est tjrs aussi nice, janké, c'est de la bonne ;)

un jour peut-être trouverais-je le courage de m'y plonger ^^

Sur quoi ton mémoire au fait ?

alors le titre c'est "La fonction de la temporalité dans la conscience morale chez Vladimir Jankélévitch - Examens de quelques phénomènes moraux"
mais ça c'est pour l'Academia et pour faire joli, en deux mots ça porte sur en quoi le temps ça importe pour la morale dans jankélévitch - du genre exemple tout con, pourquoi pardonnne-t-on plus "facilement" après tel ou tel laps de temps, ou pourquoi la mort paraît-elle moins "choquante" quand elle est très datée, etc...

donc bon, jme farcis à peu près tout janké du coup (le con j'aurai du choisir un sujet plus étroit xD) - et à moi de voir quels phénomènes moraux exactement j'ai envie de traiter au regard de leur intérêt dans le cadre de mon mémoire, ie. en quoi ils peuvent se mettre en relation entre temporalité et conscience morale : so far le regret et le remords ça m'a bien semblé très intéressant, dans la problématique de L'irréversible et la nostalgie sur la distinction entre l'irréversibilité du Temps et l'irrévocabilité des actes ; le fait de l'avoir-fait ne peut jamais être dé-fait :p

en somme je me prends la tête :D mais en même temps en Master de philosophie fallait s'y attendre ^^

à noter que parmi mes potes/collègues/coreligionnaires y'a aussi quelques sujets bien gratinés, du style : Les niveaux de réalité chez Hannah Arendt, Approches phénoménologiques d'une esthétique de la peinture contemporaine, Pour une analyse phénoménologique de la musique classique, Lecture philosophie de l'expérience esthétique de la littérature, et même quelqu'un qui ose tout : un mémoire de LOGIQUE philosophique sur la théorie d'un logicien polonais dont le nom m'échappe à l'instant. Sinon y'a aussi une fille qui fait un mémoire sur une possibilité d'analyse critique (sens kantien) de la question du génocide arménien, et une fille aussi qui bosse sur la philosophie du Superpanopticon ou la société d'auto-rétro-surveillance


voili voilou ^^

Sinon deux ptits conseils avant de se lancer dans du janké : il cite le grec ancien et le latin dans le texte (bah ouais, c''est un philosophe) et de temps à autres un peu de russe aussi (mais en translitération) - et de deux, il est assez fan du néologisme - mais ils sont toujours compréhensibles en contexte, voire très clever par moments ;-)

bon sur ce je retourne dans Le pardon (qui est pas über palpitant pour le moment >°<)

En moins développé et lorgant plus du côté de la science-fiction, vous connaissez Honnor Harrington de Weber ?

C'est une bonne série où les "Français" sont de vilains communiste de l'espace pourvoyeur du RMI du peuple ;).

c'est pas de la SF c'est du roman historique ^^

Fini "Janua vera" de Jean-Philippe Jaworski.
Une écriture vraiment toujours aussi agréable et riche ! On sent la plénitude de l'univers conçu et conté. Encore bravo Mr Jaworski !
Fini aussi le second tome de la BD "L'affaire des affaires" de Denis Robert au scénar' et Laurent Astier au dessin. Un récit toujours aussi hallucinant sur cette affaire qui a régit involontairement la vie de ce journaliste un peu tetu...

Je suis en train de finir le Secrêt de Ji de Grimbert. Pas mal du tout cette série.

La suite est d'aussi bonne qualité ?

Tout est bien construit, sauf la fin que j'ai trouvé un peu miteuse... Je te laisse finir et tu nous donnera ton impression.

De mon côté j'attaque "Gaza 1956, en marge de l'histoire" de Joe Sacco (Gros buzz d'Angoulême de cette année, avec l'effet de mode de la BD documentaire). Un bon pavé de + de 400 pages. Topo quand je l'aurais fini.

Pour ce qui est des romans je me lance dans "Mort de Bunny Munro" de Nick Cave... J'aime bien sa musique, reste à voir ce que cela vaut au niveau écriture ;]

Le secret de Ji

Les bons éléments :
- un monde cohérent, bien décrit et varié.
- des personnages avec de la profondeur qui réfléchissent, font des erreurs et n'ont rien de super héros.
- Une magie discrète, qui ne monopolise pas le récit mais l'appuie en fait.
- La théologie est un vrai plaisir dans ce roman^^
- enfin un "méchant" organisé, impitoyable et avec du charisme.

Les moins :
- quelques impasses dans les pistes étudiées par Grimbert mais je présume qu'on aura des éléments dans le deuxième cycle.
- L'intrigue ne se dénoue vraiment que vers la fin mais c'est voulu. Bref, les héros sont vraiment paumés.
- une fin en queue de poisson comme dans de nombreux manga mais je n'ai pas trouvé ça choquant.
- Par moment, certains héros sont un peu nian nian.


Le secret de Ji est vraiment, selon moi, une bonne série française avec des héros "honnêtes" (pas gros, puissant et qui buttent tout ce qui bouge voir ce qui bouge pas...) avec leurs limites qui n'avancent durement que par le désespoir de leur situation.

Ça m'a fait penser à la Belgariade et la Mallorée pour le monde bien décrit mais sans le côté héros à qui on ne peut rien faire.

A lire ;)

...à lire. Dommage que la fin soit pour moi bâclée et réglée en 2 temps 3 mouvements, alors que le rythme du roman et son développement installaient quelque chose de très intéressant.

C'est toujours mieux que Werber qui a toujours une super idée au début mais qui perd pied très rapidement en diluant le tout sans savoir comment il va atterrir...

Je viens de lire un article sur la suite, en fait, Grimbert a gardé des munitions pour la suite, les enfants de Ji.

Bon je verrais bien et je dirais ce que j'en pense.

Werber, j'ai essayé d'en lire un (Nous les dieux) mais j'ai pas réussi. Ça part dans tous les sens et les idées sont encore trop compliquées pour moi.