Hades666 a écrit :
Dans ce simulacre d'élections présidentielles, le vote blanc représente l'insoumission à l'extrême droite et à l'extrême libéralisme. Le vote blanc est un acte politique, un désaveu, une désapprobation, une protestation, une résistance, face aux choix de société qui nous sont proposés.
Mais le vote blanc est aussi une objection au contrat social et à l'assentiment requis par notre futur souverain pour régner légitimement. Les électeurs qui glisseront une enveloppe vide refuseront de lui donner leur assujettissement.
Enfin, le vote blanc est une contestation face aux injonctions des médias et des représentants politiques qui nous exhortent de voter, bon gré mal gré, pour le candidat Macron. C'est simple, dans cet entre-deux-tours, les électeurs qui veulent voter blanc, nul, ou s'abstenir, se font stigmatiser (cf JLM et la FI), tandis que les électeurs qui veulent voter Marine Le Pen, se font insulter, voire excommunier (cf Dupont-Aignan). Dit autrement, les électeurs n'ont pas le choix, le seul vote accepté dans cette élection démocratique est celui pour Macron. Toutes les autres formes d'expression électorale sont honnies par les médias et les politiques. Au regard de ces éléments il convient de s'interroger sur la notion de fascisme imputée à Marine Le Pen car j'ai quand même l'impression qu'elle n'est pas la seule à goûter à ce régime autoritaire.
Pour conclure, Macron devrait s'estimer heureux de mon vote blanc. J'ai longtemps hésité à glisser dans l'enveloppe un tampon avec la mention "Pour Brigitte", à défaut d'un billet de 50€.
C'est joliment dit mais je vais quand même me répéter car tu ne m'a pas compris :
J'ai compris le
sens de votre non-vote, par contre je vois que beaucoup n'assument pas l'
impact de leur non-vote.
Personne ne prendras en compte tes belles pensées, par contre les statistiques effectives retiendront ton non-vote.
Si tu te fous totalement de savoir qui de Macron ou Le Pen arrive au pouvoir alors tu assumes complètement ton non-vote.
Si ce n'est pas le cas, et que pour toi un candidat est nettement pire que l'autre, alors sache que ton non-vote n'aideras absolument pas à exclure ce candidat.
Si encore le vote blanc était comptabilisé et permettait de rebooter une élection présidentielle ça aurait du sens, sauf que ce n'est pas le cas, et même si certains en rêveraient, pour cette élection, là tout de suite, c'est totalement la même chose que si tu t'abstenais.
Aussi je me permet de critiquer le comportement des méluchards car beaucoup d'entre eux annoncent vouloir s'abstenir tout en espérant que Marine Le Pen ne passe pas. C'est quelque chose qui se rapproche du
passager clandestin, ils n'adopteraient pas cette attitude si Marine Le Pen était au coude à coude avec Macron.
Parce que les méluchards sont peut-être opposés aux deux candidats du deuxième tour de manière profonde, au fond d'eux la perspective que Marine le Pen arrive au pouvoir les effraie au plus haut point (je parle surtout des méluchards de gauche progressistes qui représentent tout de même la majorité du lot).
Donc non désolé mais le discours "l'un comme l'autre on est dans la merde" c'est juste des beaux discours, au fond les méluchards préfèreraient nettement voir Macron passer que Le Pen.
Ensuite, j'ai l'impression que pour beaucoup de personnes le "Vote Contre" correspond à une ablation du poumon gauche. C'est tout simplement un acte tactique et intelligent qui paraîtrait évident dans n'importe quel autre situation mais qui prend une tournure de tragédie grecque dans le cas d'un vote électoral.
Je n'ai personnellement jamais eu l'occasion d'élire un candidat qui correspond parfaitement à mes critères étant donné que les choix qui me sont proposés ne dépendent pas seulement de ma volonté, ce n'est pas moi qui design les hommes politiques et je ne suis pas le seul à avoir des attentes, on est des millions à avoir des attentes, chacune avec leurs particularités.
Aussi je me résout à choisir à travers ce qui m'est proposé, le plus souvent en éliminant les candidats qui me semblent les plus dangereux et en regardant le reste. Pour autant je n'écris pas de poèmes de vingt lignes pour 'expliquer à quel point ça me fend le coeur.